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9 août, 2022
Créer des corridors humains pour la diversité par Mirabelle Kelly, ambassadrice du Plan Nous

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Mirabelle Kelly
Ambassadrice du Plan Nous
Édition Granby – Waskaganish

Le temps d’un voyage dans le cadre du Plan Nous, Mirabelle prend sa plus belle plume sur ce blogue pour nous conter son aventure, ses rencontres et ses découvertes au cœur de la communauté de Waskaganish, en Eeyou Istchee.

Attachez vos ceintures! On part pour Waskaganish!

Dans quelques jours, je partirai en voiture en tant qu’ambassadrice de Granby pour le Plan Nous, projet piloté par la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) afin de créer des corridors humains et des occasions de discussion sur le thème de la conservation du territoire.

J’irai à la rencontre de notre communauté hôte, Waskaganish, sur les rives de la Baie-James en territoire Cri (Eeyou Istchee). En préparation à ce voyage, j’ai lu sur différents sujets qui touchent les Cris de ce village. Je voulais déjà partager un résumé de ces lectures en trois points, comme un avant-goût de ce voyage. Allez-hop! Je vous emmène avec moi!

Eeyou Istchee – © Véronique Bussières

1 – Miyupimaatisiiun: être en vie et bien

Il n’y a pas de mot pour traduire « santé » en langue Crie, mais plutôt un concept d’être en vie et en harmonie avec nous-même et avec tout ce qui nous entoure: nos relations avec notre communauté, notre famille et notre environnement. Miyupimaatisiiun est un concept vraiment holistique qui est à la base du système de santé Cri. 

« Si la nature qui nous soutient n’est pas bien, comment pouvons nous l’être? » explique un ancien pour l’illustrer. Comment serait notre système de santé au sud du Québec si cette même philosophie était son pilier? Que ferions nous différemment?

2 – 5.3 Terawatts-heures (TWh)

La rivière Rupert, qui se jette dans la Baie James à la hauteur de Waskaganish, est une des dix plus grandes rivières du Québec. Elle est quatre fois plus longue et a trois fois le débit de la rivière Richelieu que l’on connait mieux au Sud. 

En 2009, Hydro-Québec dérivait 70% de son débit vers la rivière Eastmain au nord afin d’augmenter le potentiel des centrales Robert-Bourassa et La Grande 1 et 2. Prenez une petite pause et imaginez… imaginez!!!

5.3 Terrawatts-heures, ou l’équivalent de 53 milliards d’ampoules de 100 watts allumées en tout temps, c’est l’énergie que la Rupert nous donne, dont nous bénéficions. Soyons extrêmement reconnaissants de ce don de la nature et utilisons cette énergie très précieusement! 

Je vous invite à écouter le film La Nouvelle Rupert de Nicholas Renaud pour mieux comprendre tous les enjeux liés à cette dérivation sur la communauté de Waskaganish mais aussi pour mieux apprécier une énergie dont nous profitons chaque jour au sud.

3 – Tourbières: magnifiques puits de carbone

Environ 15% du territoire canadien est composé de tourbières. Dans le nord du Québec où elles sont très nombreuses, la majorité sont formées par l’accumulation d’eau à certains endroits comme dans un bol (minérotrophes).

Les conditions climatiques font en sorte que les matières organiques à ces endroits se décomposent très lentement, créant un milieu acide qui capture le carbone de l’environnement. Ce sont des endroits précieux à préserver farouchement, particulièrement en ces temps de réchauffement.

Le groupe Drawdown, qui étudie l’impact des différentes solutions climatiques, rapporte la conservation des tourbières comme une des solutions les plus efficaces dans la lutte au réchauffement.

Bon, je vous laisse pour faire mes derniers préparatifs! À bientôt!

Mirabelle 🌏💚

Sources:

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