COP15

Les solutions aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité


La SNAP Québec et le Collectif COP15 ont organisé du 6 au 8 décembre 2022 un événement sur "les solutions aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité" 



Un événement dans le cadre de la COP15 à Montréal

La biodiversité est en crise à cause de nos systèmes politiques, économiques et de nos valeurs sociétales.

À l'occasion de la COP15 qui s'est tenue en décembre à Montréal, des chercheurs du monde entier ont répondu à l’appel de l’IPBES et du GIEC, et à l’invitation de la société civile québécoise, à trouver des solutions aux grandes crises de la biodiversité et du climat.

La communauté scientifique, rassemblée sous le thème Les solutions aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité, a identifié lors de cet événement les profonds changements économiques, technologiques et sociaux qui s'imposent et a proposé des paradigmes, des objectifs et de valeurs compatibles avec la conservation et l’utilisation soutenable de la biodiversité.



Visionnez les vidéos des conférences

Mardi 6 décembre 2022

  • Discours d'ouverture sur la crise de la biodiversité
    Avec Élisabeth Abergel, Éric Pineault (Université du Québec à Montréal) et Bill McKibben (Third Act)

Mercredi 7 décembre

  • Comment aller au-delà de la croissance économique?
    Avec Peter Victor (Université de York) et Clifford Atleo (Université Simon Fraser)

  • Les alternatives aux modèles d’investissements actuels
    Avec Mathieu Dufour (Université du Québec en Outaouais), Avec Jim Thomas (Groupe ETC) et Sara Teitelbaum (Université de Montréal), animé par Éric Pineault (UQAM)

  • Comment réduire l’utilisation des ressources pour protéger la biodiversité?
    A
    vec Clifford Atleo (Université Simon Fraser), Laura McKinney (Université Tulane), Emiliano Teran Mantovani (Université Centrale du Venezuela) et Brian Napoletano (Université Nationale Autonome du Mexique), animé par Ugo Lapointe (Coalition Québec meilleure mine)

  • Adopter de nouveaux objectifs et de nouvelles valeurs pour les relations entre l’homme et la nature
    A
    vec Arild Vatn (Université norvégienne pour les sciences de la vie), Bengi Akbulut (Université Concordia) et Lisa Young (Unama’ki Institute of Natural Resources), animé par Tanya Handa (UQAM)

  • Le rôle des communications dans le changement social
    A
    vec Valérie Vedrines (Masse Critique)

  • Décroissance: les premiers jalons à poser d’ici cinq ans
    A
    vec Andrea Levy (Polémos), Maude Prud’homme (Réseau québécois des groupes écologistes) et Éric Pineault (Université du Québec à Montréal), animé par Josée Provençal (Polémos)

Jeudi 8 décembre

  • À quoi ressemble un mode de vie sobre?
    Avec Julia Steinberger (Université de Lausanne), animé par Jean-Thomas Léveillé, reporter environnemental au quotidien La Presse

  • Économie: des flux monétaires aux flux matériels
    Avec Helmut Haberl (Université des ressources naturelles et des sciences de la vie, Vienne), Richard York (Université de l’Oregon) et Joshua Farley (Université du Vermont), animé par Heather Scoffield, directrice du bureau d’Ottawa et chroniqueuse économique au Toronto Star

  • Mettre en oeuvre la post-croissance et la décroissance: les jalons pour les cinq prochaines années
    Avec Aaron Vansintjan (Université du Vermont), Donnie Maclurcan (Post Growth Institute) et Iago Otero (Université de Lausanne), animé par Josée Provençal (Polémos)

  • Démocratie et justice environnementale: des conditions préalables au changement
    A
    vec Deborah McGregor (Osgoode Hall Law School), Patrick Bond (Université de Johannesburg) et Brian Tokar (Université du Vermont), animé par Simon Tremblay-Pépin (Université Saint-Paul)


 

Événement

Réservez vos billets

6, 7 et 8 décembre 2022

Salle polyvalente, Pavillon Sherbrooke, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Je réserve

Présentation des intervenants

Bengi Akbulut (Université Concordia): Bengi Akbulut a une formation en économie politique en Turquie, aux États-Unis et en Angleterre. Elle est spécialisée en économie écologique, économie féministe et écologie politique.

Clifford Atleo (Université Simon Fraser) : Clifford Atleo a une formation en science politique et est spécialiste de la gouvernance autochtone et des enjeux de gestion des ressources. Membre des nations Tsimshian (Kitsumkalum/Kitselas) et Nuu-chah-nulth (Ahousaht), il a étudié la manière dont les communautés autochtones s’adaptent ou résistent aux impératifs capitalistes tout en préservant leur identité. On lui doit des travaux sur les réactions autochtones au pipeline Transmountain et aux relations des Premières Nations avec les plans d’eau.

Patrick Bond (Université de Johannesburg) : Patrick Bond a une formation en économie politique. Spécialiste de l’économie politique et des mobilisations sociales, il a enseigné dans une centaine d’institutions en Afrique australe et a été professeur invité dans des universités d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. C’est un auteur prolifique qui a publié une vingtaine de livres portant sur des sujets associant écologie politique et justice sociale. 

Mathieu Dufour (Université du Québec en Outaouais) : Économiste spécialisé dans les enjeux de politiques publiques et de productivité et rémunération des travailleurs, Mathieu Dufour s’intéresse à la manière dont on pourrait mieux enseigner l’économie en tant que science sociale, dans une perspective ouverte et pluraliste.

Joshua Farley (Université du Vermont) : Joshua Farley est économiste écologique. Sa recherche porte sur la conception d’une économie pouvant concilier les limites biophysiques de la planète avec des pratiques socialement, psychologiquement et éthiquement désirables. Il s’intéresse en ce moment à l’économie des biens essentiels, des dilemmes sociaux, de la démocratisation du système financier et à l’agroécologie. Il travaille aussi sur les enjeux relatifs aux communs. Il est l’un des co-auteurs, avec Herman Daly, du livre  Ecological Economics, Principles and Applications (2010).

Helmut Haberl (University of Natural Resources and Life Sciences, Vienne) : Helmut Haberl a une formation en écologie, il est spécialiste des questions d’utilisation des sols, de gestion des ressources et de soutenabilité. Son approche multidisciplinaire associe des notions d’écologie spatiale, de ressources écosystémiques et d’empreinte écologique pour l’étude de divers enjeux comme le lien entre la réaffectation des terroirs agricoles et forestiers et les changements climatiques.

Andrea Levy (Polémos) : Historienne de formation, journaliste engagée, Andrea Levy dirige depuis 20 ans la revue Canadian Dimension. Elle y écrit surtout sur les enjeux écologiques et sur la réduction du temps de travail. Elle est également chercheuse indépendante et membre du collectif Polémos sur la décroissance et a plusieurs publications à son actif dans ce domaine. Elle est active en politique municipale à Montréal et est aussi membre du Collectif justice animale de Québec solidaire.

Donnie Maclurcan (Post Growth Institute) : Donnie Maclurcan a une formation en sciences sociales et est spécialiste des enjeux de soutenabilité environnementale. Il enseigné en économie et en soutenabilité, mais il est surtout connu pour son rôle de directeur du Post-Growth Institute depuis 2010.  À ce titre, il a aidé plus de 500 projets sans but lucratif en Afrique et en Asie à démarrer et à assurer leur pérennité. Il est l’auteur de trois ouvrages portant notamment sur l’entrepreneuriat social.

Deborah McGregor (Osgood Hall Law School) : Deborah McGregor est Anishinaabe de la Whitefish River First Nation, en Ontario. Elle détient un doctorat en foresterie et est spécialiste des systèmes de connaissance autochtones, de la justice environnementale et de la gestion durable des forêts. Ses activités de recherche sur les savoirs et les pratiques autochtones en matière de gouvernance et de soutenabilité l’ont amenée à faire de nombreuses conférences publiques et académiques. Elle codirige la publication des compte-rendus d’une série de conférences anishinaabewin.

Bill McKibben (Third Act) : Auteur, éducateur, militant et fondateur de Third Act, Bill McKibben est devenu l’un des environnementalistes les plus influents de la planète. L’essentiel de sa carrière a été consacrée à la lutte contre les changements climatiques. Il a été l’un des premiers à sonner l’alarme à l’intention du grand public avec son livre The End of Nature, publié dès 1989. On lui doit une vingtaine de livres en tout, plus d’innombrables articles dans les médias. En 2009, sa campagne 350.org a tenu 5200 manifestations simultanées en faveur du climat dans 181 pays différents.

Laura McKinney (Université Tulane) : Laura McKinney est sociologue spécialisée en sociologie environnementale, en soutenabilité locale/mondiale et en méthodes quantitatives. Elle développe de nouvelles approches théoriques empruntant aux sciences sociales et naturelles pour étudier les interactions entre la nature et la société. Elle s’intéresse aussi aux effets des désastres naturels sur les communautés défavorisées.

Brian Napoletano (Universidad Nacional Autónoma de México) : Brian Napoletano a une formation en foresterie, en ressources naturelles et en biologie. Ses travaux de recherche portent principalement sur la géographie des dégradations environnementales, exprimée en termes de changement d’affectation des sols, ainsi que de dépossession et d’aliénation territoriale.

Iago Otero (Université de Lausanne) : Iago Otero est chercheur en environnement. Il est spécialiste du changement transformatif, en particulier en contexte de conservation de la nature, sous l’angle du changement personnel, des valeurs, de la vision du monde et de la spiritualité. Il s’intéresse aux scénarios de décroissance visant à transformer les politiques de la biodiversité. Membre du Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne, en Suisse, il est l’auteur principal du rapport de l’IPBES sur l’évaluation du changement transformatif.

Éric Pineault (Université du Québec à Montréal) : Éric Pineault est économiste et sociologue. Spécialiste de l’économie écologique et des enjeux liés aux ressources, il est membre de l’institut des sciences environnementales (ISE) de l’UQAM. Il s’est intéressé au développement du secteur extractif canadien, ce qui l’a amené à diriger ses travaux vers les questions de métabolisme social, notamment en ce qui concerne le rôle du capital dans le capitalisme avancé.

Maude Prud’homme (Réseau québécois des groupes écologistes) : Agricultrice et militante environnementale, Maude Prud’homme s’intéresse aux enjeux d’autonomie alimentaire, d’éducation populaire, de protection des forêts anciennes et de lutte contre les hydrocarbures. Elle travaille au développement d’un mode de vie paysan et elle est connue pour son long engagement au Réseau québécois des groupes écologistes

Julia Steinberger (Université de Lausanne) : Julia Steinberger a une formation en physique et est aussi spécialisée en économie écologique. Elle s’intéresse aux liens entre utilisation des ressources et bien-être humain. Elle a notamment collaboré à l’élaboration de modèles décrivant de manière détaillée ce que pourrait être un mode de vie moderne  et sobre, s’inscrivant dans les limites planétaires. Elle faisait partie de l’équipe d’auteurs principaux du 6e rapport au groupe de travail 3 du GIEC, publié en 2022.

Sara Teitelbaum (Université de Montréal) : Sara Teitelbaum est sociologue, spécialiste de la gestion des forêts nordiques et des relations avec les autochtones, au Canada et en Scandinavie. Elle s’intéresse au cadre de gestion de la forêt boréale et aux relations entre les communautés rurales et l’environnement naturel, ainsi qu’aux pratiques de coopération et d’autogestion. 

Jim Thomas (Groupe ETC) : Formé en histoire et en littérature anglaise, Jim Thomas est connu pour son long engagement militant pour Greenpeace, puis pour le Groupe ETC. Critique des nouvelles technologies, en particulier en ce qui concerne les biotechnologies, mais aussi la géoingénierie, les nanotechnologies et le numérique. C’est un participant assidu aux conférences de la Convention sur la diversité biologique et l’auteur de nombreux documentaires et articles publiés dans des médias internationaux.

Emiliano Teran Mantovani (Université Centrale du Venezuela) : Emiliano Teran Mantovani a une formation en sociologie et en économie écologique. Il est spécialiste des enjeux liés à l’extraction des ressources et à la justice environnementale en Amérique latine. 

Brian Tokar (Université du Vermont) : Brian Tokar a une formation en biophysique, et il est spécialiste des enjeux de justice climatique et de sécurité alimentaire. Enseignant au programme d’études environnementale de l’Université du Vermont, il est surtout connu pour son long engagement militant en faveur de l’environnement. Il est notamment l’un des membres du chapitre du Vermont de l’ONG environnementale 350.org. Il est l’auteur de six ouvrages et a dirigé diverses publications sur les biotechnologies et les organismes génétiquement modifiés.

Aaron Vansintjan (Université du Vermont) : Aaron Vansintjan a une formation en environnement et en ressources naturelles. Il est actuellement candidat au doctorat à l’University of London, Birkbeck. Ses intérêts vont vers l’économie politique, la géographie urbaine et les enjeux de sécurité alimentaire. En 2022, il a été coauteur de The Future is Degrowth, un livre remarqué sur la décroissance et la transition vers des sociétés post-capitalistes. 

Arild Vatn (Université norvégienne pour les sciences de la vie) : Arild Vatn est économiste, spécialiste de l’économie écologique, en particulier en ce qui concerne la gouvernance environnementale et les processus réglementaires relatifs aux ressources et à la pollution. Il a été président de la Société européenne d’économie écologique. Son livre Institutions and the Environment, publié en 2007, a reçu un prix académique prestigieux. 

Valérie Vedrines (Masse Critique) : Valérie Vedrines est stratège en marketing. Elle est spécialisée dans le positionnement de marque, l’accompagnement stratégique et la communication responsable. Après avoir occupé des postes importants en entreprise à Montréal, elle a fondé Masse Critique, un regroupement d’acteurs des communications et du marketing proposant des normes et des mesures pour réduire l’empreinte socio-environnementale de cette industrie.

Peter Victor (Université de York) : Économiste, reconnu comme l’un des pères fondateurs de l’économie écologique en tant que discipline, Peter Victor a été le premier économiste à appliquer la loi physique de la conservation de la matière au fonctionnement des économies nationales. Il est consultant et conseiller auprès de gouvernements et d’une foule d’organismes environnementaux. Il est membre du Club de Rome. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Managing Without Growth, un ouvrage de 2008 devenu un incontournable.

Richard York (Université de l’Oregon) : Richard York a une formation en sociologie et en études environnementales. Adepte des méthodes quantitatives, il s’intéresse aux caractéristiques structurelles des sociétés, notamment à la manière dont les facteurs démographiques, économiques et technologiques affectent la consommation de ressource et l’émission de polluants. 

Lisa Young (UINR, Unama’ki Institute of Natural Resources) : Lisa Young est biologiste, spécialiste de la protection de la faune. Après avoir fait du travail de terrain, elle est devenue directrice générale de l’UINR, un organisme Mi’kmaq de Nouvelle-Écosse consacré à la conservation de la nature. On lui doit le concept de « regard à deux yeux » (two-eyed-seeing), qui propose une manière pratique de concilier les savoirs traditionnels autochtones et l’analyse scientifique à l’occidentale.

© Illustration : Sébastien Thibault


 

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Salle polyvalente, Pavillon Sherbrooke, Université du Québec à Montréal (UQAM)

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