Malgré l’émergence de nombreux cadres internationaux pour mesurer l’impact des investissements sur les écosystèmes, le manque d’indicateurs locaux a été signalé par tous les acteurs. Des investisseurs québécois ont aussi signalé ce besoin. C’est pourquoi la SNAP Québec, Fondaction, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le réseau Biodiversité Québec ont accepté de travailler ensemble sur des indicateurs de biodiversité spécifiques au Québec !
Face à l’effondrement de la biodiversité, notre argent peut jouer un rôle positif
La perte de biodiversité est identifiée par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) comme l’un des plus grands défis auquel est confrontée l’humanité. Cet effet secondaire de l’activité humaine possède un grand potentiel de perturbation de nos systèmes sociaux et économiques; il est estimé que plus de la moitié du PIB mondial repose directement ou indirectement sur la biodiversité!
La biodiversité est ainsi devenue un facteur important à considérer lors de l’évaluation de projets d’investissement. Tenter de la mesurer est toutefois très complexe : les éléments à considérer sont multiples et de géométries variables.
Notre projet de recherche appliquée, cofinancé par MITACS, Fondaction, la CDPQ et Biodiversité Québec vise à doter les institutions financières québécoises d’un ensemble d’indicateurs de biodiversité scientifiquement rigoureux permettant une meilleure prise de décision. Pour ce faire, une modélisation de l’impact des investissements sur les milieux naturels sera réalisée en fonction des indicateurs développés.
Nos efforts conjoints ont aussi pour objectif d’inspirer l’ensemble des investisseurs québécois à adopter ces indicateurs.
Le Saint-Laurent depuis la Côte-Nord © Awana JF
Le travail de la SNAP Québec
Avant de lancer officiellement ce projet de recherche, SNAP Québec a mené des consultations élargies avec l’ensemble du secteur financier québécois dès le printemps 2021.
Quatre constats qui font l’unanimité en sont ressortis :
- La nature se détériore dans le monde entier
- Notre mode de vie affecte le maintien de l’équilibre naturel
- Les investisseurs représentent un levier essentiel de la transformation rapide de notre économie pour renverser l’effondrement de la biodiversité
- Le développement d’indicateurs de biodiversité spécifiques au territoire québécois, basé sur le dialogue entre les institutions financières, les organismes de conservation de la nature et le milieu de la recherche au Québec, est essentiel
Quelques exemples d’indicateurs locaux à l’étude
→ Impact direct des activités envisagées sur les espèces à statut du Québec
→ Impact direct sur les espèces migratoires
→ Impact direct sur les projets de conservation autochtones (conservation bioculturelle)
→ Impact direct sur le système de bassins versants, notamment sur le système hydrographique
du Saint-Laurent
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