30 août, 2022
Qu’est-ce qu’une COP?
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Spécialiste des communications
Du 7 au 19 décembre 2022, Montréal accueille la 15ème conférence sur la diversité biologique, que l’on nomme communément COP15. Pour tout comprendre sur la COP15 et son importance pour la protection de la nature, revenons ensemble sur quelques notions essentielles.
Qu’est-ce qu’une COP?
Le terme COP signifie Conférence des Parties, c’est un événement (conférence) qui invite à se réunir les pays signataires d’une convention (les parties).
La convention en question ici se nomme la Convention sur la diversité biologique (ou CDB). Adoptée en 1992 lors du Sommet de la Terre à Rio, elle vise à mettre en place des stratégies nationales de développement durable avec trois buts principaux:
- la conservation de la diversité biologique,
- l’utilisation durable de la diversité biologique,
- le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.
Comme il s’agit de la 15ème édition de cette conférence sur le thème de la diversité biologique, on l’appelle logiquement COP15.
Attention cependant à ne pas s’y perdre dans les chiffres, car il existe également des COP sur la thématique climatique. La COP27, aussi appelée Conférence de Charm el-Cheikh sur les changements climatiques, se tiendra quant à elle en novembre 2022.
COP15: de Kunming à Montréal
La COP15 devait initialement se tenir en Chine, à Kunming, en 2020. Cependant, la pandémie mondiale a bien évidemment chamboulé les plans en obligeant cette COP à se scinder en deux phases et à se relocaliser.
La première partie de la COP15 a bien eu lieu depuis Kunming, essentiellement en mode virtuel, en 2021. C’est ainsi que la déclaration de Kunming a pu voir le jour et poser les premiers objectifs parmi lesquels on peut notamment souligner l’intégration de la biodiversité dans toutes les prises de décision et la reconnaissance de la participation pleine et effective des peuples autochtones.
La suite de cette COP15 aura donc lieu au Palais des Congrès de Montréal en décembre 2022, en étroite collaboration entre la Chine et le Canada pour son organisation, et devra marquer le coup d’envoi d’un nouveau Cadre mondial de la biodiversité afin de répondre à l’urgence de protéger la nature et ses contributions vitales aux populations.
Un nouveau Cadre mondial pour la biodiversité
On ne va pas se mentir, le précédent cadre mondial a échoué, compte tenu du fait que nous n’en avons pas atteint les objectifs.
En 2011, les membres de la communauté internationale réunis au Japon adoptaient les 20 « objectifs d’Aichi » pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité. Ces objectifs constituaient le « Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 ».
En 2019, la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) estimait que seulement quatre des vingt objectifs d’Aichi seraient atteints en 2020, ce qu’a ensuite confirmé le Secrétariat de la CDB en évaluant les progrès accomplis dans la réalisation de chacun des objectifs d’Aichi pour la biodiversité.
La COP15 est donc d’autant plus importante qu’elle doit fixer les nouveaux objectifs concrets pour 2030 à travers le nouveau Cadre mondial.
Se mobiliser pour insuffler l’urgence d’agir à nos dirigeants
La CDB et l’IPBES s’accordent à dire qu’on ne pourrait stopper et inverser la perte de biodiversité sans effectuer de profonds changements dans l’organisation économique et les valeurs de la société.
Toutes et tous ensemble, nous devons donc nous mobiliser pour que cette COP15 soit à la hauteur des enjeux et des défis auxquels nous devons faire face. Nous avons besoin du plus grand nombre pour y arriver.
C’est pourquoi la SNAP Québec fait partie d’une coalition d’acteurs pour représenter la société civile afin de travailler collectivement sur des enjeux précis, proposer des solutions concrètes, inclusives et solidaires dans le but de pousser les décisionnaires à agir.
Nous nous ferons le relais des informations et des événements majeurs qui auront lieu à l’occasion de cette COP15, mais c’est avec votre soutien et votre mobilisation que nous arriverons à insuffler l’urgence d’agir à nos dirigeants.
Nous souhaitons que la COP15 de Montréal aboutisse à un engagement fort et concret des gouvernements du Québec et du Canada pour répondre à l’urgence de la protection de la nature, notamment en adoptant des actions tangibles pour la reconnaissance des droits des peuples autochtones, l’atteinte de la cible de 30 % de protection des milieux terrestres et marins d’ici 2030, la protection de nos espèces en péril et l’accès à la nature.
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