Espace Presse

1 juin, 2020
Une autre bataille gagnée par une espèce menacée

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Communiqué de presse
 

Montréal, le 1er juin 2020 – Un dénouement semble à portée de main dans le dossier de la forêt des Hirondelles située à Saint-Bruno de Montarville, suite à la récente décision du gouvernement du Québec de refuser la demande de certificat d’autorisation visant la réalisation d’un développement domiciliaire dans l’habitat du ginseng à cinq folioles.

En 2014, le ministre de l’Environnement avait assujetti à son autorisation un projet domiciliaire en se prémunissant des pouvoirs de l’article 19 de la Loi sur la conservation du patrimoine naturelle. « Le soussigné [le ministre] a des motifs sérieux de croire que le projet de développement domiciliaire La Futaie peut sévèrement dégrader le milieu naturel qui se distingue par la rareté et l’intérêt exceptionnel que présente le ginseng à cinq folioles. » pouvait-on lire dans l’avis d’assujettissement.

Le Québec doit moderniser ses outils de protection de la biodiversité

Après la victoire de la rainette faux-grillon en Cour d’appel fédérale le mois dernier, c’est une autre bataille gagnée par une espèce menacée sur des terres privées. « La propriété privée n’est pas une zone d’exclusion du devoir moral qu’ont maintenant les gouvernements au Canada de réprimer le mal que constitue la destruction de la biodiversité », indique Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

Afin de mieux baliser la protection de la biodiversité et d’agir plus rapidement, le gouvernement du Québec doit moderniser ses lois et règlements en tenant compte des valeurs sociales changeantes et des nouvelles réalités. Les récents jugements en Cour fédérale ont établi le caractère criminel d’une activité compromettant le rétablissement ou la survie d’une espèce menacée.

« C’est un grand chantier qui doit s’amorcer sur le régime de lois, sur la gouvernance et sur la mise en place d’un contrat social clair en matière de protection des milieux naturels », ajoute Alain Branchaud.
 
Un pas de plus vers la protection de la forêt des Hirondelles

Le refus d’émettre le certificat d’autorisation par Québec pourrait être le pas décisif pour enfin permettre la conservation de la forêt des Hirondelles, un dossier mené à bout de bras par quelques citoyens et élus depuis plus de 10 ans.

« La propriété privée n’est pas une zone d’exclusion du devoir moral qu’ont maintenant les gouvernements au Canada de réprimer le mal que constitue la destruction de la biodiversité »

Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

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