Montréal, le 24 novembre 2023 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) tient à saluer l’annonce d’intention des gouvernements du Québec et du Canada de créer un nouveau parc marin dans le secteur d’Anticosti et de l’archipel de Mingan. La SNAP Québec avait identifié ce secteur comme l’une des sept zones d’intérêt dans sa feuille de route pour l’atteinte du 30% d’ici 2030 publiée en février dernier. 

« Le nouveau parc marin pourrait devenir un grand refuge pour les nombreuses espèces de baleines qui fréquentent ce secteur, notamment la baleine noire. Il faut applaudir l’approche collaborative à l’origine de ce projet qui pourrait ajouter à terme plus de 10 000 km2 à notre réseau d’aires marines protégées, soit un bond d’environ 7% », commente Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec. 

En plus de l’habitat de plusieurs espèces de baleines, la création de ce nouveau parc national marin contribuera à la protection de grandes superficies d’herbiers marins qui servent notamment de pouponnières à poissons et qui contribuent significativement à la séquestration du carbone. Le secteur à l’ouest d’Anticosti pourrait éventuellement être désigné comme habitat essentiel hivernal de la population de bélugas du Saint-Laurent et inclus dans les limites du parc. 

L’acceptabilité sociale et locale au cœur de la poursuite de cette annonce  

À la suite de cette annonce, la SNAP Québec tient à souligner l’effort des gouvernements d’impliquer dès le départ les Premières Nations, les communautés, les acteurs locaux et les ONG dans le processus de consultation. 

Se donner les moyens de ses ambitions  

Outre l’absolue nécessité de l’acceptabilité sociale et locale, il est à noter qu’il y aura un besoin d’investissements spécifiques majeurs pour assurer le succès de ce projet à long terme pour l’ensemble des acteurs concernés.  

« C’est un potentiel second parc marin pour le Saint-Laurent qui pourrait accoster à Anticosti. Une aire marine protégée d’une telle ampleur demande non seulement des investissements financiers majeurs mais aussi de mettre à profit les compétences, connaissances et expériences des acteurs concernés, tout en assurant une collaboration harmonieuse au sein des divers instances gouvernementales », conclut Joannie Boire, chargée de projet en conservation marine à la SNAP Québec. 

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