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Communiqué de presse
Montréal, le 3 février, 2023 – Alors que démarre aujourd’hui à Vancouver le plus important congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC5), la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) invite les gouvernements du Québec et du Canada à poser des gestes concrets pour rattraper le retard accumulé dans la protection du Saint-Laurent.
« Après le rendez-vous raté de la COP15 en décembre dernier, nous demandons aux deux gouvernements de s’activer en matière de conservation marine, notamment en rendant publique l’étude de faisabilité du projet d’agrandissement du parc marin du Saguenay – Saint-Laurent et en complétant les démarches nécessaires à la mise en place de l’aire protégée du Réseau du nord du golfe autour d’Anticosti » demande Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.
Étendre le parc marin du Saguenay – Saint-Laurent, un modèle qui a fait ses preuves
L’agrandissement prévu du parc marin pourrait plus que doubler la superficie actuelle du parc (1245 km2) et couvrir entièrement l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent. Rappelons que la population de bélugas du Saint-Laurent est inférieure à 900 individus et qu’elle est désignée en voie de disparition.
« Cet agrandissement viendrait également mettre à profit un modèle de gouvernance collaboratif bien établi, efficace et qui génère des résultats concrets pour la protection et la conservation du béluga », souligne Marie Cadieux, coordonnatrice en conservation marine à la SNAP Québec.
Pour de véritables aires marines protégées autour d’Anticosti
Les différents sites faisant partie du projet d’aire protégée du Réseau du nord du golfe, autour de l’Île d’Anticosti, sont tous reconnus pour leur haute valeur écologique et leur fragilité, plusieurs abritant d’importantes concentrations d’éponges de mer et de coraux d’eau froide ou étant fréquentés par les cétacés dont la baleine noire de l’Atlantique Nord.
« Le Réseau du nord du golfe représente 5,3% de la superficie du territoire marin du Québec et sa valeur écologique justifie pleinement la protection renforcée que lui offrirait la mise en place d’une aire protégée. Québec et Ottawa ont déjà mis en place des mesures interdisant certaines activités nuisibles, et il ne reste qu’un pas à franchir pour concrétiser le statut d’aire protégée » ajoute Véronique Bussières, directrice de la conservation bioculturelle à la SNAP Québec.
Rappelons qu’en juin 2019, Québec et Ottawa annonçaient en grandes pompes leur intention de mettre en place des aires protégées dans l’estuaire du Saint-Laurent et autour de l’Île d’Anticosti. En décembre 2020, le gouvernement du Québec octroyait le statut de réserves de territoire aux fins d’aires protégées à ces secteurs.
Alors que s’amorce la course vers la protection de 30% du territoire marin d’ici 2030, il est urgent de finaliser la protection légale des deux secteurs déjà comptabilisés dans l’atteinte de l’objectif de 10% de 2020.
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CONTACT
Michael Neveu
Spécialiste des communications
SNAP Québec
438 370-5975
communications@snapquebec.org