Espace Presse

14 octobre, 2016
Nouveau parc national Ulittaniujalik : Un autre bout du monde de protégé

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Communiqué de presse

Montréal, le 14 octobre 2016 – La SNAP Québec se réjouit de la création du nouveau parc Ulittaniujalik au Nunavik, 28ème parc national au Québec.

«L’aboutissement du projet du parc national Ulittaniujalik est le fruit d’une excellente collaboration entre Inuits, Naskapis et intervenants gouvernementaux pour la continuité du mode de vie autochtone et la protection des écosystèmes nordiques.  Un modèle à suivre et à poursuivre! », de déclarer Alain Branchaud, Directeur général de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec).

Ce nouveau parc protégera de façon permanente un important tronçon de la mythique rivière George, des paysages intacts représentatifs de la toundra forestière et arctique, une portion de l’habitat du caribou migrateur et de la population de saumon atlantique du Nunavik, de même que le spectaculaire pic Pyramide.

Cependant, la SNAP Québec rappelle que des progrès significatifs en matière de conservation sont attendus de la part du Québec. «Malgré l’ajout d’un nouveau fleuron au réseau de parcs nationaux, il reste l’équivalent de 207 fois la superficie de l’Île de Montréal à protéger dans le nord pour atteindre les objectifs que s’est fixé le gouvernement.», de souligner Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec.

Avec 10,94% du territoire du Plan Nord actuellement protégé, ce sont près de 100 000 km2 qui restent à conserver pour atteindre la cible de 20% d’aires protégées strictes (Catégories 1 à 4 de l’UICN*) au nord du 49e parallèle d’ici 2020. En l’absence d’orientations gouvernementales en matière d’aires protégées, le plan de match du gouvernement du Québec pour y parvenir demeure flou et l’atteinte de cet objectif plus qu’incertain, et ce malgré une forte mobilisation des Inuits et des Premières Nations sur ce dossier.

Le Québec s’est par ailleurs engagé à soustraire 360 000 km2 additionnels de toute activité industrielle, afin de protéger certains des derniers milieux intacts de la planète. Or, si ces zones ne sont pas identifiées et mises à l’abri avant le déploiement de nouveaux projets miniers et d’infrastructures dans le nord du Québec, les objectifs de protection du territoire et des écosystèmes seront pratiquement impossibles à atteindre. La planification en amont de la conservation est clairement une condition gagnante pour la réalisation des projets socio-économiques du Plan Nord. La région de l’Ungava, qui abrite une biodiversité exceptionnelle et présente un taux d’empreinte humaine très faible, doit être une zone de travail prioritaire en raison des pressions industrielles actuelles et à venir.

La SNAP Québec appelle le gouvernement à intensifier ses efforts en vue de protéger notre inestimable patrimoine naturel et réitère qu’un sommet extraordinaire sur la biodiversité est nécessaire pour mobiliser l’ensemble des acteurs de la société à agir ensemble pour l’atteinte des engagements que le Québec s’est donné en matière de protection des espaces et des espèces.

*Union Internationale pour la Conservation de la Nature

«Malgré l’ajout d’un nouveau fleuron au réseau de parcs nationaux, il reste l’équivalent de 207 fois la superficie de l’Île de Montréal à protéger dans le nord pour atteindre les objectifs que s’est fixé le gouvernement.»

Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec.

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Information

Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
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