Montréal, le 11 avril 2024 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) participe aujourd’hui à la Rencontre nationale de réflexion sur l’avenir de la forêt menée par le gouvernement du Québec et présente dans ses recommandations la nécessité d’une révision en profondeur de l’aménagement et la protection de nos forêts.

Agir maintenant pour maintenir les fonctions écologiques de nos forêts 

La SNAP Québec rappelle au gouvernement que la démarche de consultations entamée doit permettre de prioriser la protection de la biodiversité, l’atteinte de la cible minimale de 30% d’aires protégées d’ici 2030 et la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur forestier pour ainsi accélérer la lutte aux changements climatiques. 

« Des changements importants et urgents s’imposent au régime forestier pour permettre le maintien des fonctions écologiques de la forêt et la diversification des communautés avoisinantes. Concrètement, nous devons rapidement reconnaitre la valeur ajoutée des usages récréotouristiques de la forêt, mettre fin au blocage des projets d’aires protégées et permettre à la forêt de jouer pleinement son rôle dans la lutte aux changements climatiques. Nos décisions collectives doivent impérativement être guidées par la science de la forêt, du climat et de l’économie, pas par les lobbys de la foresterie », déclare Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec 

Une comptabilisation nécessaire des GES du secteur forestier 

À l’heure actuelle, le Québec comme le Canada négligent d’importantes émissions de GES provenant du secteur forestier dans leurs bilans annuels.  Malgré une empreinte climatique imposante et similaire à celle de l’ensemble du secteur agricole, le secteur forestier jouit d’une immunité grâce à des prémisses dans les calculs d’émissions qui ne sont pas fondées sur la science.  Dès lors, une comptabilisation complète des GES du secteur forestier doit être prise en compte.  

« La forêt est notre meilleure alliée pour lutter contre les changements climatiques et nous devons la protéger adéquatement. Les stratégies d’aménagement pour faire face à la crise climatique doivent inclure la protection des stocks de carbone, particulièrement ceux des vieilles forêts, et la diminution de la récolte forestière. Ce sont les conditions sine qua non pour permettre aux forêts de jouer leur plein potentiel de réservoir de carbone et ainsi limiter l’accélération des changements climatiques », ajoute Nicolas Mainville, directeur conservation et climat à la SNAP Québec. 

Nous invitons également le gouvernement du Québec à respecter les intérêts, les droits et les aspirations des communautés et des Nations autochtones qui ont notamment exigé la protection adéquate du caribou forestier sur leurs territoires ancestraux, exprimé maintes fois leur inquiétude quant au maintien de leurs activités traditionnelles qui dépendent d’une forêt en santé et demandé à être consultés de manière suffisante et appropriée.  

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INFORMATIONS

Mémoire de la SNAP Québec soumis dans le cadre de la Rencontre nationale de réflexion sur l’avenir de la forêt

CONTACT

Charlène Daubenfeld
Directrice des communications, SNAP Québec
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