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28 mars, 2018
Budget 2018 : Québec répond présent pour la conservation – Un présent pour le futur

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Communiqué de presse

Montréal, le 28 mars 2018 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) applaudit les investissements de 40,9 millions de dollars sur 5 ans annoncés hier par le ministre des Finances du Québec pour assurer l’atteinte des objectifs internationaux de conservation. À titre d’hôte du Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, Québec envoie ainsi le signal qu’il se donne les moyens pour atteindre 17% d’aires protégées en milieu terrestre et 10% en milieu marin d’ici 2020.

Des objectifs à portée de main

Le budget annoncé hier prévoit la tenue de consultations dans plusieurs régions du Québec en vue d’impliquer activement les communautés locales dans l’atteinte de la cible de 17% d’aires protégées et de favoriser l’acceptabilité sociale de ces dernières. « Les aires protégées sont un formidable outil pour la diversification économique des régions et la vitalité des territoires. Nous offrons toute notre collaboration afin de contribuer à sensibiliser les communautés locales à l’importance et aux bénéfices des aires protégées », déclare Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec. La SNAP Québec salue d’ailleurs l’effort de mise en valeur du réseau de parcs nationaux et les sommes importantes consenties à la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq).

La SNAP Québec tient à rappeler que, lors de précédentes consultations régionales, suffisamment d’aires protégées candidates ont déjà été identifiées pour atteindre la cible de 17% en milieux terrestres. « Dans un souci d’efficacité et de respect pour le travail des intervenants impliqués, il faudra veiller à ne pas réinventer la roue et prioriser la concrétisation des projets existants pour atteindre les cibles à temps », souligne Alice de Swarte, coordonnatrice en conservation et analyse politique à la SNAP Québec.

Aires de protection et de conservation autochtones

Par ailleurs, alors qu’un groupe d’experts autochtones vient de publier un important rapport sur la contribution des aires de protection et de conservation autochtones (APCA) à l’atteinte de la cible de 17%1, la SNAP Québec encourage vivement le gouvernement du Québec à collaborer avec les Premières Nations et les Inuit en vue de concrétiser les très nombreux projets de conservation autochtones à travers la province. À cet égard, l’enveloppe de 25 millions de dollars prévue pour soutenir la participation et la contribution des communautés autochtones aux domaines faunique et forestier est prometteuse.

Depuis des temps immémoriaux, les Premières Nations et les Inuit du Québec ont occupé et géré le territoire en maintenant un équilibre harmonieux entre l’homme et la nature. En intégrant pleinement les connaissances et es modes de gestion traditionnels et en encourageant le leadership autochtone, la conservation est un terrain propice à la réconciliation.

Le sud du Québec n’est pas en reste

« Nous nous réjouissons de voir que le gouvernement entend aussi soutenir les efforts de conservation dans le sud du Québec, là où les pressions sur la biodiversité sont les plus fortes. Propriétaires en terres privées, municipalités, entreprises, nous avons besoin de tout le monde pour protéger nos espèces et nos espaces menacés! », ajoute Alain Branchaud. Le Fonds des municipalités pour la biodiversité, initié par la SNAP Québec et la Fondation de la faune du Québec, est l’un des outils qui pourra être mis à profit pour favoriser le leadership, la créativité et le dynamisme des municipalités pour la protection des milieux naturels.

Protection des espèces menacées

Québec a également annoncé un investissement 13 millions de dollars sur trois ans pour le rétablissement des espèces menacées. « Voici une excellente nouvelle pour le chevalier cuivré dont les efforts de rétablissement ont été ralentis au cours des dernières années faute de moyen appropriés. Nous pouvons espérer un meilleur avenir pour cette espèce unique au Québec », commente Alain Branchaud.

La SNAP Québec salue également la bonification des sommes allouées au Programme Innovation Bois. « Nous supportons l’idée que le développement de nouveaux produits de deuxième et de troisième transformation est un moyen de diversifier l’économie des régions tout en diminuant la pression de récolte et ses impacts sur la biodiversité, notamment sur le caribou forestier », ajoute Pier-Olivier Boudreault, biologiste en conservation à la SNAP Québec.

Estuaire du Saint-Laurent : cap sur une aire marine protégée

Alors que les mesures de protection dans l’habitat essentiel du béluga ont été activées en décembre dernier par le gouvernement fédéral, la SNAP Québec avait appelé les deux paliers de gouvernement à finaliser le travail pour l’établissement d’une aire marine protégée dans l’Estuaire du Saint-Laurent. « On ne peut que se réjouir de voir le gouvernement du Québec investir pour compléter le travail en synergie avec le palier fédéral et créer les conditions favorables pour le rétablissement du béluga », conclut Alain Branchaud.

Finalement, avec l’adoption de ces mesures budgétaires, le Québec se positionne favorablement pour bénéficier des investissements de 500 millions de dollars prévus par le gouvernement fédéral pour soutenir les efforts de conservation des provinces et des gouvernements autochtones, selon un modèle à coûts partagés similaires à ceux des domaines de la santé ou des infrastructures.

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Information

Charlène Daubenfeld
Responsable des communications, SNAP Québec
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