Espace Presse

22 juin, 2021
Bulletin de notes des gouvernements au Canada : le Québec premier de classe

Partager ce contenu


Communiqué de presse

Montréal et Ottawa, le 22 juin 2021 – Dans son tout premier bulletin de notes, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Canada) évalue les performances des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans la dernière décennie en matière de protection du territoire au Canada. Le constat est sévère, les gouvernements peinent à honorer l’engagement international en matière de conservation. Le Québec termine toutefois premier de classe au Canada en ayant essentiellement atteint son objectif de protection et grâce à son travail de positionnement en vue de l’objectif de 30 % d’ici 2030.

« Avec son bilan de 16,7 % de territoire protégé, tout juste en deçà de l’objectif de 17 %, une nouvelle loi prometteuse et des investissements significatifs, le Québec récolte la meilleure note au pays » indique Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec. « Les obstructions répétées du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et l’absence de progrès importants dans le sud de la province ont privé le Québec d’une mention honorable au bulletin ».

Un effort collectif nécessaire

En 2010, dans le cadre d’un effort mondial pour endiguer la perte de la biodiversité, le Canada s’est rallié à la communauté internationale en vue d’adopter le plan stratégique décennal proposé par la Convention sur la diversité biologique. De ce fait, il s’est engagé à protéger respectivement 10 % et 17 % des milieux marins et terrestres avant la fin de l’année 2020. Aujourd’hui, bien qu’il ait dépassé cet objectif concernant les milieux marins, atteignant ainsi 13,8 %, la qualité des mesures de conservation dans certaines zones suscite des inquiétudes. À cela s’ajoute le manque
de volonté abyssale d’une majorité des provinces et territoires. En effet, à peine 13,1 % des milieux terrestres et des eaux intérieures constituent des aires protégées au Canada, loin de l’objectif de 17 %.

« Sans plus de volonté et d’action de la part des provinces et territoires qui sont responsables en bonne partie de la gestion du territoire, le Canada ne parviendra pas à restaurer la santé des écosystèmes naturels dont nous dépendons toutes et tous », met en garde Sandra Schwartz, directrice générale nationale de la SNAP Canada.

Le Québec : la volonté politique au rendez-vous

Sans conteste le premier de classe au Canada, le gouvernement du Québec a démontré que la volonté politique pouvait faire toute la différence. Son engagement public à atteindre les cibles internationales, le bond sans précédent de 10 % à 16,7 % de protection de son territoire, l’alignement de sa législation aux normes internationales et la reconnaissance des aires protégées d’initiative autochtones, lui valent la note de A-. La SNAP Québec rappelle que seulement 4 515 km2 séparent le Québec de son engagement à atteindre 17 % et recommande de concrétiser dès maintenant les 83 projets oubliés.

« Le Québec a été un bon élève et a toutes les cartes en main pour performer davantage. Il doit cependant s’engager dès maintenant dans un escalier de la conservation – 22 % d’aires protégées en 2022, 25 % en 2025 et 30 % en 2030 – et ainsi honorer son rôle d’hôte du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique et rester dans le peloton de tête au Canada », conclut Alain Branchaud.

– 30 –

DOCUMENT

>> Les notes enfin dévoilées : un bulletin sur les progrès en protection du territoire au Canada

CONTACTS

Ingrid Cornec
Coordinatrice aux communications
SNAP Québec
Cell : 514-378-3880
communications@snapquebec.org