Protection du territoire : pas de progrès possible sans un pouvoir accru aux municipalités

Espace Presse

22 novembre, 2019

Communiqué de presse

Montréal, le 22 novembre 2019 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) tient à manifester son appui à la mairesse Valérie Plante et aux autres élus de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui demandent au gouvernement du Québec de meilleurs outils et des pouvoirs accrus pour la protection des milieux naturels de la grande région métropolitaine.

Rappelons que l’une des principales cibles du Plan métropolitain d’aménagement du territoire de la CMM est de porter à 17 % la superficie des milieux naturels protégés.

Or, la part de la superficie totale protégée progresse trop lentement et stagne autour de 10%.

« Les nombreux mécanismes de planification du territoire mis en place au fil des ans, tels que le PMAD, ne sont pas une fin en soi et il devient évident que la vision de protection du territoire qu’ils portent ne pourra se réaliser qu’avec des pouvoirs et des moyens accrus accordés aux municipalités » indique Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

Soulignons que le prochain plan décennal de la Convention sur la diversité biologique, dont le secrétariat est localisé à Montréal, rehaussera vraisemblablement la cible référence de protection du territoire à 30 %.

En guise d’outil législatif pour atteindre la cible, la CMM demande au gouvernement du Québec de moderniser la Loi sur l’expropriation et ce, afin de permettre de bien calculer l’indemnisation d’expropriation sur la base de la juste valeur marchande et non sur celui du préjudice qui inclut la valeur estimée du projet immobilier. « L’actuelle Loi sur l’expropriation permet aux propriétaires expropriés de s’octroyer des fonds publics indûment. Il est donc temps de réformer cette Loi pour assurer un juste équilibre entre les droits des collectivités et ceux des propriétaires » constate Isabelle Bérubé, directrice du développement à la SNAP Québec.

« En tant que gouvernement de proximité, les municipalités sont les mieux placés pour mettre en place rapidement et efficacement des solutions Nature pour la lutte et l’adaptation aux changements climatiques », rappelle Benoit Tendeng, biologiste et chargé de projet en conservation.

Les solutions Nature ont le potentiel de répondre de manière efficace aux deux crises environnementales majeures et interreliées auxquelles l’humanité fait actuellement face : soit la crise climatique et la crise de la biodiversité. La SNAP Québec invite les différents paliers de gouvernements à mettre à profit le Fonds des municipalités comme instrument de déploiement des solutions Nature.

« En tant que gouvernement de proximité, les municipalités sont les mieux placés pour mettre en place rapidement et efficacement des solutions Nature pour la lutte et l’adaptation aux changements climatiques »

Benoit Tendeng, biologiste et chargé de projet en conservation.

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