Communiqué de presse

Montréal, le 28 septembre 2020 – Le gouvernement du Québec a annoncé aujourd’hui la création de quatre nouvelles aires protégées sur l’île d’Anticosti, totalisant 1651 km2. Ces quatre territoires permettront de hausser à 28 % la portion de l’île bénéficiant d’un statut d’aire protégée. 

La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) applaudit un autre geste concret visant l’atteinte des objectifs internationaux de protection du territoire (17 % des milieux terrestres et 10 % des milieux marins) dont l’échéance arrive dans trois mois. Ces nouveaux territoires protégés viennent en outre consolider la vocation écotouristique de l’île, longtemps visée par des projets majeurs d’exploration pétrolière. Les quatre sites retenus vont, chacun à sa façon, assurer une meilleure protection des écosystèmes fragiles de l’île : 

• Le site de la Rivière-Jupiter permettra de protéger une rivière à saumon légendaire qui a fait la renommée de l’île d’Anticosti.
• La protection d’une bande d’un kilomètre du pourtour de l’île augmentera la protection des attributs géologiques et favorisera sa reconnaissance comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
• Le site de la Pointe-Est viendra entourer la réserve écologique de Pointe-Heath, site d’importantes colonies d’oiseaux marins, abritant une tourbière représentative de l’est de l’île. Cela lui offrira une protection supplémentaire notamment pour une espèce floristique susceptible d’être désignée vulnérable, la gentiane des îles et d’une espèce faunique vulnérable, le pygargue à tête blanche.
• Le site de la Pointe-Ouest protègera, entre autres, des sites fossilifères d’intérêt récréotouristique, historique et culturel. 

La création de ces quatre nouvelles aires protégées sur l’île d’Anticosti pourra en outre contribuer au développement économique de la Côte-Nord, particulièrement son volet récréotouristique, conjointement avec le projet de parc national du Lac-Walker, à l’ouest de Sept-Îles, avec le projet de protection de la rivière Magpie ainsi qu’avec les deux parcs nationaux déjà existants, le parc national d’Anticosti et la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. « L’opportunité est belle pour le Québec de consolider l’offre écotouristique de la Côte-Nord. Nous encourageons le gouvernement à reprendre les travaux pour la création d’un parc national au lac Walker et à protéger une fois pour toutes la rivière Magpie », déclare Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

La SNAP Québec a par ailleurs participé la semaine dernière aux consultations sur le projet de loi 46, qui modifierait le processus de création des aires protégées au Québec. Un total de 26 recommandations sont présentées dans notre mémoire, notamment d’ajouter, en dehors des catégories d’aires protégées, un statut de territoire de gestion durable afin de reconnaître les territoires forestiers gérés de façon exemplaire, et ainsi contribuer à l’atteinte de l’objectif 7 d’Aichi.

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Charlène Daubenfeld
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