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17 août, 2018
Création de trois nouvelles aires protégées sur l’île d’Anticosti

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Communiqué de presse

Montréal, le 17 août 2018 – La ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Mme Isabelle Melançon, a annoncé aujourd’hui la création de trois nouvelles aires protégées sur l’île d’Anticosti totalisant 1187 km2. Ces trois territoires permettront de hausser à 22,46 % la portion de l’île bénéficiant d’un statut d’aire protégée.

La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) applaudit cette importante initiative visant une meilleure protection des écosystèmes de l’île d’Anticosti, joyau du golfe du Saint-Laurent. Ces nouveaux territoires protégés viennent en outre consolider la vocation écotouristique de l’île, longtemps visée par des projets majeurs d’exploration pétrolière. Les trois sites retenus vont, chacun à sa façon, assurer une meilleure protection des écosystèmes fragiles de l’île :

  • Le site de la Rivière-Jupiter permettra de protéger une rivière à saumon légendaire qui a fait la renommée de l’île d’Anticosti. Celle-ci faisait récemment l’objet de projets de forage pétrolier.
  • Le site de la Pointe-Est viendra entourer la réserve écologique de Pointe-Heath, site d’importantes colonies d’oiseaux marins, abritant une tourbière représentative de l’est de l’île. Cela lui offrira une protection supplémentaire notamment pour une espèce floristique susceptible d’être désignée vulnérable, la gentiane des îles et d’une espèce faunique vulnérable, le pygargue à tête blanche.
  • Le site de la Pointe-Ouest protègera, entre autres, des sites fossilifères d’intérêt récréotouristique, historique et culturel.

L’île d’Anticosti a récemment été sélectionnée, comme sept autres sites au Canada, pour être candidate officielle au statut de Site du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’ajout, annoncé aujourd’hui, de 1187 km2 d’aires protégées sur l’île d’Anticosti viendra certainement bonifier son dossier de candidature auprès de l’UNESCO.

La création de ces trois nouvelles aires protégées sur l’île d’Anticosti pourra en outre contribuer au développement économique de la Côte-Nord, particulièrement son volet récréotouristique, conjointement avec le projet de parc national du Lac Walker, à l’ouest de Sept-Îles, avec le projet de protection de la rivière Magpie ainsi qu’avec les deux parcs nationaux déjà existants, le parc national d’Anticosti et la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. « L’opportunité est belle pour le gouvernement du Québec de profiter du Fonds Nature annoncé par le gouvernement fédéral afin d’accélérer le projet de parc national du Lac Walker et de régler une fois pour toute le dossier de la rivière Magpie », soutient Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

L’annonce gouvernementale porte à 22,46 % la portion de l’île d’Anticosti bénéficiant d’un statut de protection. Ceci permet de dépasser localement la cible de 17 % convenue par l’ensemble des nations lors du Sommet d’Aichi. « Il ne faut toutefois perdre de vue que cette cible de 17 % est intérimaire et que la science nous indique que la conservation à long terme de la biodiversité ne pourra se faire qu’avec une protection avoisinant 50 % du territoire terrestre », rappelle Sylvain Archambault, biologiste à la SNAP Québec.

« Il ne faut toutefois perdre de vue que cette cible de 17 % est intérimaire et que la science nous indique que la conservation à long terme de la biodiversité ne pourra se faire qu’avec une protection avoisinant 50 % du territoire terrestre. » Sylvain Archambault, biologiste à la SNAP Québec.

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Information

Sylvain Archambault
Biologiste, SNAP Québec
Cell : 581 995-4350
s.arch@me.com

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