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Communiqué de presse
Montréal, le 4 décembre 2019 – Alors que la Banque de l’infrastructure du Canada annonce aujourd’hui des investissements de 300 millions pour le projet d’expansion du Port de Montréal à Contrecoeur, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) rappelle que ce projet n’est toujours pas approuvé et qu’il ne réunit aucune des conditions environnementales pour pouvoir aller de l’avant.
La SNAP Québec s’inquiète notamment de l’impact du projet sur le chevalier cuivré, un poisson unique à la région de Montréal et inscrit comme espèce en voie de disparition à la Loi sur les espèces en péril (LEP).
En vertu de la LEP, le gouvernement canadien doit protéger l’habitat essentiel d’une espèce en voie de disparition dans un délai de six mois. « Cela fait sept ans précisément que le gouvernement bafoue sa propre loi dans le dossier du chevalier cuivré, une espèce au bord du gouffre. Si le gouvernement n’agit pas pour une espèce endémique en voie de disparition, il perd toute crédibilité en matière de protection de la biodiversité », déclare Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.
Rappelons que le 2 février 2018, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne engageait le gouvernement canadien à corriger le tir et à respecter sa Loi en annonçant qu’il activerait rapidement les mesures de protection de l’habitat essentiel du chevalier cuivré. Nous sommes toujours dans l’attente du respect de cet engagement.
La SNAP Québec déplore que cette annonce survienne en pleine COP 25 alors que le monde entier appelle à l’action pour lutter contre les changements climatiques. « C’est un projet pharaonique, l’exemple parfait d’une expansion vouée avant tout à la croissance économique pour la croissance économique. À l’heure de l’urgence climatique et de la crise de la biodiversité, c’est d’une autre vision de l’économie et du monde dont nous avons besoin pour éviter l’effondrement de notre civilisation » ajoute Alain Branchaud.
Alors que les scientifiques, les économistes et les citoyens reconnaissent maintenant que la croissance infinie dans un monde fini est impossible, alors que le GIEC, l’IPBES et la Banque Mondiale appellent à un changement de modèle économique, le gouvernement canadien doit se mettre au diapason et entreprendre un véritable virage.
La SNAP Québec demande au gouvernement canadien une meilleure cohérence dans son soutien au développement économique. L’organisation n’exclut pas d’entreprendre un recours juridique pour forcer le respect de la LEP.
“C’est un projet pharaonique, l’exemple parfait d’une expansion vouée avant tout à la croissance économique pour la croissance économique. À l’heure de l’urgence climatique et de la crise de la biodiversité, c’est d’une autre vision de l’économie et du monde dont nous avons besoin pour
éviter l’effondrement de notre civilisation.”
Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.
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INFORMATION
Clélia Germain
Coordonnatrice aux communications, SNAP Québec
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Cell : 514-378-3880
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