Partager ce contenu
Communiqué de presse
Cali, le 24 octobre 2024 – Grâce aux efforts de la société civile, le dialogue multilatéral sur les solutions aux causes sous-jacentes responsables de la perte de biodiversité s’est poursuivi lors d’un évènement majeur tenu aujourd’hui à la COP16 à Cali.
Seul évènement de la société civile québécoise ajouté à la programmation officielle de la COP16, « De Montréal à Cali : bâtir des ponts pour opérer des changements transformateurs » a accueilli des représentants de plus hauts niveaux*, démontrant l’intérêt et l’importance de la discussion proposée.
L’évènement visait à poursuivre le dialogue initié lors de la COP15 avec l’Appel de Montréal, un plaidoyer en faveur de changements transformateurs à nos modes de vie, nos économies et nos valeurs.
S’enrichir des perspectives colombiennes
En guise d’ouverture de l’événement, la ville de Cali s’est présentée avec la Réponse de Cali à l’Appel de Montréal. Mauricio Mira Pontón, directeur de l’autorité environnementale de Cali, a annoncé une nouvelle initiative d’envergure pour lutter contre les économies illégales qui ont un impact dramatique sur la biodiversité et les communautés. Susana Muhamad, ministre de l’Environnement et du Développement durable de la Colombie et présidente de la COP16, Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique et Dr Lucas Alejandro Garibaldi, co-président de l’évaluation des changements transformateurs de l’IPBES, ont également souligné l’importance d’agir sur les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité.
Avec Arturo Escobar comme paneliste vedette, un échange fructueux a eu lieu sur la mesure de la richesse et les alternatives possibles à l’indicateur du PIB pour mesurer les progrès et la santé de nos sociétés. Les échanges ont notamment permis de mieux comprendre le concept du Buen Vivir développé en Amérique du Sud, de même que la nécessité de repenser nos indicateurs pour nous guider dans le déploiement de changements transformateurs.
Mettre en valeur des initiatives inspirantes
L’évènement a également permis de présenter quelques initiatives inspirantes et concrètes en vue d’opérer des changements transformateurs dans nos systèmes économiques et nos systèmes de valeurs.
On peut notamment citer la feuille de route en économie circulaire de la Ville de Montréal, la loi sur l’obsolescence programmée du gouvernement du Québec, la lutte contre les plastiques à usage unique du gouvernement du Canada et des initiatives novatrices de la Ville de Paris.
Nous félicitons les différentes juridictions pour ces premières solutions aux causes sous-jacentes et appelons les sociétés civiles du monde entier à collaborer pour identifier et mettre en place d’autres actions transformatrices.
Organisatrice de l’événement, la SNAP Québec continuera de faire vivre l’Appel de Montréal, et lance dès aujourd’hui l’idée d’inscrire à l’agenda de la COP17 une journée dédiée à la mise en œuvre des changements transformateurs.
Citations :
« Nous sommes fiers qu’une graine d’espoir semée par la société civile à Montréal en 2022 germe aujourd’hui à Cali. Agir sur les causes directes de la perte de biodiversité est essentiel, mais ce n’est plus suffisant. Il faut multiplier les espaces de dialogue sur les solutions aux causes indirectes et nous lançons l’idée que les prochaines COP offrent une journée entière dédiée aux changements transformateurs. »
– Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec
« Pour faire face aux crises interreliées du climat, de la biodiversité et des inégalités, nous devons adopter des changements transformateurs et ainsi modifier la trajectoire de nos sociétés verse la durabilité et la justice. »
– Dr Lucas Alejandro Garibaldi, président du programme de travail de l’IPBES sur les changements transformateurs
« La crise planétaire implique que nous sommes maintenant confrontés à la mort de la Vie. La seule réponse éthique, pratique et politique qui ait un sens face à cette situation est de réinventer en profondeur nos façons d’être humain. Le premier point à l’ordre du jour doit être le rejet du paradigme de la croissance et le Buen Vivir offre à la fois un portail et un chemin dans cette direction. »
– Arturo Escobar, anthropologue à l’Université de Valle
« Le Plan nature du Québec se penche sur les pressions exercées de façon générale par les systèmes de production et la manière dont nous exerçons certaines activités commerciales agricoles, aquacoles ou forestières, ainsi que certains sports et loisirs sur la biodiversité, qui peuvent représenter des menaces directes ou indirectes au maintien des services rendus par la nature. Pour réussir à renverser les pertes de biodiversité d’ici 2030, il est crucial d’améliorer la prise en compte de la biodiversité dans nos actions dans tous les domaines, afin de réduire la pollution, la surconsommation et le gaspillage de ressources naturelles. »
– Jacob Matin Malus, sous-ministre adjoint à la Biodiversité, à la Faune et aux Parcs, au Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, à la Faune et aux Parcs du Québec
– 30×30 –
*Intervenants à l’événement “De Montréal à Cali : bâtir des ponts pour opérer des changements transformateurs”
Allocutions d’ouverture:
- Susana Muhamad, ministre de l’environnement et du développement durable de la Colombie et présidente de la COP16
- Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique
- Dr Lucas Alejandro Garibaldi, président du programme de travail de l’IPBES sur les changements transformateurs
- Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec
- Mauricio Mira Pontón, directeur général de l’autorité environnementale et de la durabilité de Cali – DAGMA
Panel sur le buen vivir et les indicateurs de richesse:
- Brian Czech, directeur général du Center for the Advancement of the Steady State Economy (CASSE)
- Arturo Escobar, anthropologue à l’Université de Valle
- Éric Pineault, professeur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal
- Alice de Swarte, conseillère stratégique à la SNAP Québec
Réponses à l’Appel de Montréal:
- Michèle Picard, cadre conseil au Bureau de la transition écologique et de la résilience, Ville de Montréal
- François Moreau, directeur de l’Agence d’Écologie Urbaine, Ville de Paris
- Jacob Martin-Malus, sous-ministre adjoint à la Biodiversité, à la Faune et aux Parcs, au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, à la Faune et aux Parcs du Québec
- Tara Shannon, sous-ministre adjointe du Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada
Lire le communiqué en espagnol
CONTACT
Ingrid Cornec
Responsable des communications graphique et numérique
SNAP Québec
Cell : 581 745-6423
communications@snapquebec.org


Une première mesure d’écofiscalité appliquée aux solutions nature voit le jour à Victoriaville


Protection de la rivière Magpie: la balle est dans le camp du gouvernement

