Espace Presse

29 août, 2019
Des solutions nature à la rescousse du climat : nouveau rapport de la SNAP

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Communiqué de presse

Montréal, 29 août 2019 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP) publie aujourd’hui un tout nouveau rapport portant sur les « solutions nature pour le climat ». Elle enjoint par le fait même les gouvernements fédéraux et provinciaux de mettre à leur agenda des actions visant la protection, la bonne gestion et la restauration des milieux naturels afin de répondre à l’urgence de la crise climatique.

Le rapport mentionne notamment que selon les estimations des scientifiques, les solutions nature pour le climat représentent environ 37% des efforts nécessaires d’ici 2030 pour maintenir le climat en dessous du seuil critique d’augmentation de 2°C. Cette stratégie est complémentaire à la nécessaire réduction d’utilisation de combustibles fossiles.

« Les solutions Nature pour le climat, comme la protection de nos forêts, de nos prairies ou de nos milieux humides, sont un procédé naturel pour capter et stocker le carbone et lutter contre les changements climatiques, mentionne Pier-Olivier Boudreault, biologiste en conservation à la SNAP Québec. Il y a plus de carbone dans toutes les forêts du monde que dans les gisements d’hydrocarbures exploitables; leur protection fait donc partie de la solution climatique globale. »

Le rapport souligne que les activités industrielles comme la construction de mines et de réservoirs hydroélectriques, l’agriculture intensive et la foresterie émettent de grandes quantités de carbone dans l’atmosphère en perturbant les habitats naturels. La destruction de ces habitats empêche par ailleurs la séquestration de carbone future, créant ainsi un effet double sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Par exemple, il est estimé que depuis 1990, les coupes forestières ont empêché la séquestration de ~860 Mt d’équivalent CO2, ce qui correspond aux émissions de 6 millions d’autos/année.

Le rapport présente une feuille de route en six étapes qui recommande d’ailleurs d’améliorer la comptabilisation des émissions de GES dues aux activités industrielles perturbant les écosystèmes, de se doter d’une cible additionnelle et distincte pour ces émissions et de créer un fonds d’un milliard de dollars pour mettre en œuvre les solutions nature pour le climat.

Crise double

La SNAP insiste finalement sur l’importance de mettre en œuvre des actions qui vont répondre aux deux grandes crises écologiques de notre époque : l’urgence climatique et la perte de biodiversité.  À l’heure où près d’un million d’espèces seraient menacées d’extinction – soit environ 25% des animaux et des plantes – il est impératif que les mesures prises pour réduire les émissions de GES ne nuisent pas à la biodiversité.

Le rapport cite par exemple les précautions nécessaires quant aux stratégies visant à intensifier les coupes forestières pour stocker le carbone dans les produits forestiers, comme le bois d’œuvre ou le papier. Non seulement l’efficacité de telles stratégies sur la crise climatique est discutable, mais elle vient accélérer le déclin de la biodiversité. La SNAP Québec invite donc les gouvernements à la vigilance et met son expertise à disposition pour mettre en œuvre les solutions nature pour le climat au Québec et au Canada.

Consultation sur le Plan d’électrification et de changements climatiques

La SNAP Québec déposera un mémoire dans le cadre de la consultation qui s’amorce pour le Plan d’électrification et de changements climatiques qui orientera les actions du gouvernement du Québec dans la prochaine décennie. « Les solutions Nature permettent de lutter efficacement et simultanément contre les changements climatiques et contre la perte de biodiversité, ajoute Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.  Le gouvernement du Québec doit impérativement donner plus de place dans ses politiques publiques aux solutions Nature s’il veut atteindre ses objectifs ».

« Les solutions Nature pour le climat, comme la protection de nos forêts, de nos prairies ou de nos milieux humides, sont un procédé naturel pour capter et stocker le carbone et lutter contre les changements climatiques. Il y a plus de carbone dans toutes les forêts du monde que dans les gisements d’hydrocarbures exploitables ; leur protection fait donc partie de la solution climatique globale. »

Pier-Olivier Boudreault, biologiste en conservation à la SNAP Québec.

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[Lien vers le rapport Des solutions Nature pour le climat]

Information

Clélia Germain
Assistantes aux communications, SNAP Québec
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