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Le 18 décembre prochain, les scientifiques de l’IPBES (la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) publieront un nouveau rapport sur le changement transformateur.
Défini comme « une réorganisation de nos systèmes économiques, technologiques et sociétaux », le changement transformateur est jugé indispensable si on veut renverser le déclin de la biodiversité et les changements climatiques.
La SNAP Québec s’intéresse à ce sujet depuis plusieurs années. Le lancement de l’Appel de Montréal lors de la COP15 en 2022 fut un moment marquant qui a permis d’engager la discussion sur la nécessité de s’attaquer aux causes sous-jacentes du déclin de la nature, comme les niveaux de consommation ou le volume du commerce mondial.
Une discussion tournée sur les solutions qui s’est poursuivie en octobre dernier à la COP16.
Retour sur notre évènement officiel à la COP16
Le 24 octobre dernier, la SNAP Québec a organisé l’évènement « De Montréal à Cali : bâtir des ponts pour opérer des changements transformateurs », seul évènement de la société civile québécoise ajouté à la programmation officielle de la COP16.
Introduit par Susana Muhamad, ministre de l’Environnement de la Colombie et présidente de la COP16, Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, et Dr Lucas Alejandro Garibaldi, président du programme de travail de l’IPBES sur les changements transformateurs, l’évènement a permis d’engager les plus hautes instances internationales dans le dialogue.
L’événement a conduit à un échange inspirant sur la mesure de la richesse et les alternatives possibles à l’indicateur du PIB pour mesurer les progrès et la santé de nos sociétés, avec la participation notable d’Arturo Escobar, anthropologue à l’Universidad del Valle et penseur du buen-vivir.
Découvrez d’autres perspectives colombiennes dans le contexte de la COP16
Des pistes de solutions
L’évènement a aussi permis d’entendre des juridictions engagées nous parler d’initiatives inspirantes qu’elles déploient sur leurs territoires, par exemple :
- La ville de Montréal qui a produit une feuille de route sur l’économie circulaire
- La ville de Paris qui revoit toutes ses politiques d’achat afin de réduire son empreinte matérielle
- La loi sur l’obsolescence programmée adoptée par le gouvernement du Québec et l’interdiction des plastiques à usage unique par le gouvernement du Canada
Plus tôt cette année, nous avions documenté une série de pistes de solutions pour opérer le changement transformateur, comme par exemple :
- Redéfinir la richesse et nos indicateurs pour la mesurer
- Interdire la publicité pour les produits dommageables pour l’environnement et inventer de nouveaux récits pour une sobriété heureuse
- Valoriser les technologies traditionnelles et soutenir le déploiement des basses technologies

Prochaines étapes
Le nouveau rapport de l’IPBES identifiera les actions prioritaires à mettre en œuvre mais aussi les obstacles à faire tomber pour opérer le changement transformateur.
La SNAP Québec continuera d’amplifier les messages des scientifiques de l’IPBES et de mobiliser les différentes parties prenantes à passer à l’action.
Nous souhaitons notamment multiplier les espaces de dialogue sur les solutions aux causes sous-jacentes et avons lancé l’idée que les prochaines COP (biodiversité et climat) consacrent une journée entière dédiée aux changements transformateurs à opérer dans notre système économique et notre système de valeurs.
Restez à l’affût!


Les souhaits de l’équipe de la SNAP Québec pour 2025


Un nouveau rapport de l’IPBES sur le changement transformateur

