Montréal, le 29 mai 2025 – Pour assurer la paix sociale, la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) demande au gouvernement du Québec de retirer le projet de loi 97 et de déposer une nouvelle mouture à l’automne en intégrant les préoccupations et les suggestions du milieu académique, de la société civile et des Nations Autochtones. Le projet de loi, qui vise une réforme majeure du régime forestier, a été vivement dénoncé par les Premières Nations, les syndicats de travailleurs forestiers, les groupes environnementaux, les scientifiques et les utilisateurs du territoire public depuis son dépôt à la fin du mois d’avril.

« Pour assurer une réelle réforme du régime forestier et garantir la paix sociale cet été, Québec doit retirer le projet de loi 97 et revenir à l’automne avec une version plus consensuelle et qui repose davantage sur la science. Le projet de loi est dangereux pour l’avenir de la forêt et alimente le manque de cohérence et de cohésion dans l’action gouvernementale en matière de protection du territoire dénoncé récemment par la commissaire au développement durable », déclare Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec.

« C’est également la résilience des forêts publiques et l’avenir des communautés forestières qui est en jeu avec un projet de loi qui n’est tout simplement pas à la hauteur des défis auxquels le milieu forestier fait face », ajoute M. Branchaud.

La SNAP Québec dénonce notamment un affaiblissement des mécanismes de consultation pour la gestion de la forêt publique, un détournement de l’objectif de conserver 50% du territoire du Plan Nord et l’absence de mesures permettant d’assurer une réelle pérennité des emplois dans le milieu forestier. La SNAP Québec s’inquiète également du rôle accru de l’industrie forestière dans la planification forestière et la consultation du public, qui étaient pourtant entre les mains du gouvernement depuis 2013.

Dans le cadre des consultations particulières et auditions publiques à l’Assemblée nationale, la SNAP Québec présentera aujourd’hui une série de recommandations concrètes pour bonifier la réforme forestière, notamment une meilleure intégration des objectifs de conservation, ainsi que des suggestions pour renforcer la participation du public dans les décisions liées à la forêt publique et pour ramener la science au cœur de l’aménagement forestier.

« Le projet de loi 97 du ministère des Forêts n’est pas aligné avec les objectifs de conservation adoptés par son propre gouvernement, nous ramène à une vision forestière du siècle passé et met en péril d’importantes avancées quant à la réconciliation avec les Premières Nations. Refaire ses devoirs, c’est consulter, écouter et bâtir sur des bases solides. C’est aussi reconnaître que des solutions existent déjà, si l’on prend le temps de les mettre en œuvre correctement pour assurer un véritable équilibre dans la gestion de la forêt publique québécoise », conclut Pier-Olivier Boudreault, directeur de la conservation à la SNAP Québec.

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Lien vers le mémoire de la SNAP Québec

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