Reconnu pour sa biodiversité côtière et marine exceptionnelle allant des forêts d'algues aux grands rorquals bleus en passant par une foule d’oiseaux marins et une importante diversité d’éponges et de coraux, le secteur Anticosti-Mingan est aujourd'hui en voie d’accueillir le 2e parc marin du Québec. Annoncée en 2025, la zone à l’étude pour ce projet s’étend sur près de 14 000 km2.
Pourquoi créer un parc marin dans ce secteur ?
Créer un parc marin, c’est établir une aire marine protégée pour le bénéfice de la biodiversité qui s’y trouve, mais également pour le bien-être des collectivités côtières avoisinantes.
Les parcs marins peuvent générer d’importantes retombées socioéconomiques que ce soit par la création d'emplois, de partenariats ou encore la production de revenus aux bénéfices des communautés locales. C’est aussi une façon de mettre en valeur et faire rayonner le patrimoine naturel et culturel de la région protégée et des collectivités y habitant. Plus encore, en tant qu’aire marine protégée, un parc marin facilite l’harmonisation des différentes activités menées dans un secteur, comme ici, les activités de pêches, la navigation (commerciale ou de plaisance), le récréotourisme, la recherche, etc. Enfin, établir un parc marin, c’est une opportunité de s’impliquer activement pour la protection de la nature au bénéfice des générations actuelles et futures.
Les eaux marines et côtières de la zone Anticosti-Mingan sont fréquentées par une grande diversité d’espèces, dont certaines sont à statuts précaires, notamment le rorqual bleu, la baleine franche (ou baleine noire) de l’Atlantique Nord et le loup atlantique. Cette zone, riche en phytoplancton et en krill, est également une importante aire d’alimentation pour de nombreuses espèces. On y retrouve aussi différents types d’écosystèmes végétalisés côtiers (macroalgues, zostères, marais côtiers) qui contribuent tous, à leur échelle, à capter du carbone. Protéger ce secteur par la mise en place d’un parc marin permettrait à tout un ensemble d’écosystèmes de renforcer leur résilience et donc, de maintenir et d’améliorer les fonctions et services écosystémiques qu’ils assurent.
Informations clés
Présence d’espèces en situation précaire telles que le rorqual bleu, la baleine noire de l’Atlantique Nord et le loup atlantique.
Un parc marin peut générer d’importantes retombées socio-économiques. En 2009, le Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent avait engendré des retombées économiques annuelles de près de 120 millions de dollars1.
Les parcs marins permettent d’harmoniser une multitude d’usages tels que la protection de la biodiversité et des valeurs culturelles associées, la navigation, la pêche, les activités récréotouristiques, la recherche et l’éducation.
Le travail de la SNAP Québec
En février 2023, la SNAP Québec a identifié un secteur d’intérêt à protéger dans la zone Anticosti-Mingan pour atteindre 30% de protection dans le Saint-Laurent d’ici à 2030. Suivant l’annonce d’intention des gouvernements du Québec et du Canada, quelques mois plus tard, de créer un parc marin dans ce secteur, nous avons transmis notre vision de cette aire marine protégée auprès du gouvernement du Québec dans le cadre de son appel à projets. Depuis, ces gouvernements ont annoncé une zone d’étude de 14 000 km2 pour le futur parc marin Anticosti-Mingan. Cette aire d’étude, qui recoupe en bonne partie notre secteur d’intérêt, fera prochainement l’objet de consultations publiques. La SNAP Québec poursuivra donc ses activités de sensibilisation et de mobilisation afin de favoriser l'adhésion du public à ce projet.
Agissez
Protégeons le Saint-Laurent
Source :
1 http://parkscanadahistory.com/publications/economic-impact-parks-ca-e-2011.pdf
Liens utiles :
- Téléchargez la Feuille de route Cap vers 30% de protection dans le Saint-Laurent - 2023
- Lire le blogue Connaissez-vous vraiment vos fruits de mer?
- Consultez le rapport Portrait des AMP - Évaluation des Aires Marines Protégées au Canada - 2021