Notre travail

Au large de la Gaspésie



La Gaspésie est notamment reconnue pour ses paysages à couper le souffle et les activités de plein air qu’on peut y pratiquer. La mer n’y est jamais bien loin, et les eaux au large de la péninsule abritent une multitude d’espèces, dont certaines sont pêchées par les communautés côtières comme le homard, et d’autres sont moins connues comme les ophiures ou les anémones plumeuses. Cette région d’une grande richesse écologique est aussi visitée par plusieurs mammifères marins, dont la baleine noire de l’Atlantique Nord et le rorqual bleu, toutes deux classées comme étant en voie de disparition. Bref, c’est une zone dotée d’une grande biodiversité qui profite non seulement aux communautés côtières mais qui a aussi une valeur intrinsèque.



Pourquoi protéger ce lieu ? 

Cette portion du golfe du Saint-Laurent supporte une grande diversité écologique grâce aux nutriments apportés par le courant de la Gaspésie et à la géomorphologie sous-marine particulière de cette région. Les poissons, crustacés et coquillages qu’on y retrouve sont récoltés par les communautés qui habitent cette région depuis des millénaires. Plus près des côtes, on retrouve aussi plusieurs sites de captation de carbone bleu tels que des marais salés, des herbiers marins et des lits d’algues marines, une solution fondée sur la nature pour lutter contre les changements climatiques.  

Au large de la Gaspésie, on retrouve déjà l’aire marine protégée du Banc-des-Américains qui protège un talus sous-marin bordé par des plaines, constituant un ensemble qui abrite une multitude d’espèces. Il est cependant essentiel de s’assurer qu’une plus large portion de cette région maritime soit mise à l’abris des activités les plus dommageables afin de préserver ces écosystèmes qui soutiennent les communautés et représentent des paysages si caractéristiques à cette région. Dans un contexte où les changements climatiques continuent d’affecter les milieux marins partout sur la planète, il est primordial de réduire les pressions sur au moins 30% de nos océans afin d’assurer la résilience de ces écosystèmes qui nous fournissent une foule de services écologiques.   


Homard

Homard

Image : ©Hunter Stevens
Anémone plumeuse © Nick Hawkins

Anémone plumeuse

Image : ©Nick Hawkins
Ophiure (Tête de méduse arctique) © Derek Keats

Ophiure (Tête de méduse arctique)

Image : ©Derek Keats

Informations clés

Cette région serait visitée par 18 espèces de mammifères marins, incluant la baleine noire de l’Atlantique Nord, le rorqual bleu, le rorqual à bosse, le petit rorqual, le marsouin commun ainsi que les dauphins à flancs blancs et à nez blanc. 

Les Mi’gmaqs vivent sur la péninsule gaspésienne depuis des temps immémoriaux et continuent d’utiliser les ressources maritimes à des fins traditionnelles de subsistance et commerciales.  

La pêche est au cœur de la vie de Gaspésien.ne.s, depuis 3 siècles. On y retrouve d’ailleurs la capitale québécoise des pêches: Rivière-aux-Renards.  



Le travail de la SNAP Québec

La SNAP Québec s’implique dans la conservation marine en Gaspésie depuis plusieurs années, notamment à travers le processus de mise en place de l’aire marine protégée du Banc-des-Américains.  

En février 2023, nous avons identifié toute la zone au large de la péninsule comme étant d’intérêt particulier pour la conservation dans notre feuille de route Cap vers 30% dans le Saint-Laurent 

Depuis, nous travaillons en collaboration avec l’AGHAMW (Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey), le Comité ZIP Gaspésie, et des citoyens de la région engagés, ce qui nous a permis d’identifier quatre zones plus précises afin de les proposer comme aires marines protégées et de conservation. Les quatre propositions suivantes ont été déposées dans le cadre de l’Appel à projets d’aires protégées du gouvernement du Québec en octobre 2024: 

  1. Haute-Gaspésie: vise à protéger les coraux d'eau froide rares et fragiles, l'habitat de la baleine bleue et du béluga du Saint-Laurent, deux espèces menacées, ainsi que d'importants lits de macroalgues et l'un des rares marais salés estuariens de la région. 
  2. Pointe de la Gaspésie: vise à protéger une zone clé pour la biodiversité, fréquentée par une douzaine d'espèces de baleines, d'oiseaux marins, de grands poissons comme le thon et les requins, tout en abritant des paysages marins de renommée mondiale. Elle est également utilisée par la Première nation Micmac pour des activités de récolte traditionnelles.
  3. Côte de Gaspé: zone d'étude à l'intérieur de laquelle il sera proposé d’identifier un réseau local plus restreint d'AMP, le tout en maintenant une pêche durable et d'autres activités économiques à faible impact. 
  4. La Baie-des-Chaleurs: vise à protéger les paysages marins, à soutenir la sécurité alimentaire et les activités traditionnelles de récolte, et à protéger une zone riche en biodiversité (oiseaux, poissons, mammifères marins) et en carbone bleu. 

Nous continuerons de travailler de concert avec nos partenaires locaux afin de nous assurer que ces projets d’aires marines protégées reflètent bien les enjeux qui touchent les communautés locales. De plus, les efforts accomplis par nos partenaires, relativement aux campagnes de sensibilisation sur l'importance de protéger nos milieux marins et côtiers et aux suivis d'indicateurs écologiques, par exemple, sont essentiels afin de paver la voie pour protéger davantage ces milieux marins dans la région. Ensemble, nous travaillons à ce que des aires marines protégées par et pour les communautés voient le jour en Gaspésie. 


 

Agissez

Protégeons le Saint-Laurent

Le Saint-Laurent est d'une grande importance écologique, socio-économique et culturelle et doit être protégé davantage.
Faites un don

Nos projets marins


Estuaire du Saint-Laurent
Îles de la Madeleine
Baleine au nord du golfe du Saint-Laurent
Basse-Côte-Nord
Parc marin Anticosti-Mingan