Situées au nord-est du Saint-Laurent, les eaux côtières et marines de la Basse-Côte-Nord hébergent un riche patrimoine bioculturel et la zone marine la plus résistante aux changements climatiques de tout le golfe du Saint-Laurent
Pourquoi protéger ce lieu ?
De l’extrémité ouest du détroit de Belle Isle jusqu’à l’extrémité est de la fosse de Mécatina, les eaux marines et froides de la Basse-Côte-Nord abritent une impressionnante biodiversité. On y a notamment observé quatre espèces de dauphins, trois espèces de phoques, quatre espèces de rorquals, plus d’une dizaine d’espèces d’oiseaux marins, plus de 60 espèces de poissons, des mollusques, des crustacés, etc. Ce secteur, relativement peu développé, constitue un havre de tranquillité pour la biodiversité marine fréquentant le golfe du Saint-Laurent.
De plus, grâce à la présence de la fosse de Mécatina, une cuvette de près de 200 mètres de profondeur qui reçoit et retient les eaux froides du courant du Labrador, cette zone marine est reconnue par les scientifiques comme le secteur le plus résistant au réchauffement des eaux engendré par les changements climatiques dans le golfe du Saint-Laurent.
La zone côtière de cette région est également fréquentée depuis des millénaires. On y retrouve notamment plusieurs sites archéologiques témoignant de l’utilisation de cet environnement par différents peuples à travers l’histoire, dont les Innus, les Inuits et les Européens (notamment les Français, Portuguais, Espagnols, Basques). Les habitants nord-côtiers y ont aussi longtemps pratiqué la transhumance, un mode de vie nomade saisonnier les amenant à se déplacer sur les îles en été et sur le continent en hiver pour pouvoir mener à bien leurs activités de subsistance comme la pêche et la chasse. Diverses activités de pêche, notamment celle aux homards ou aux crabes des neiges, ont par ailleurs toujours lieu dans la région.
Informations clés
Région exceptionnelle en termes de biodiversité marine
Mode de vie traditionnel marqué par les activités de transhumance
Résistance aux augmentations de températures marines enregistrées dans le golfe du Saint-Laurent
Le travail de la SNAP Québec
En 2023, la SNAP Québec a publié une feuille de route afin de tracer la voie vers la protection de 30% des milieux marins et côtiers du Québec d’ici à 2030. Sept grandes zones d’intérêt y ont été identifiées, dont le secteur marin de la Basse-Côte-Nord, un secteur actuellement non représenté dans le réseau d’aires marines protégées et conservées du Québec.
En 2024, la SNAP Québec a également déposé cette grande zone d’intérêt pour la conservation auprès du gouvernement du Québec dans le cadre de son appel à projets d’aires protégées. Sachant que les démarches de cet appel à projets se poursuivront jusqu’en 2027, la SNAP Québec continuera d’appuyer les propositions d’aires marines protégées en discussion dans ce secteur. Nous travaillerons donc en soutien aux proposeurs de projets locaux et veillerons à mener des activités de mobilisation, de sensibilisation et de communications afin de mettre en valeur l’importance de préserver les milieux marins de la Basse-Côte-Nord et ainsi, favoriser l’acceptabilité sociale de la création de ces aires marines protégées.
Agissez
Protégeons le Saint-Laurent
Liens utiles :
- Téléchargez la Feuille de route Cap vers 30% de protection dans le Saint-Laurent - 2023
- Lire le blogue Connaissez-vous vraiment vos fruits de mer?
- Consultez le rapport Portrait des AMP - Évaluation des Aires Marines Protégées au Canada - 2021





