Au cœur de la vie des Québécois⋅es, le Saint-Laurent est présentement confronté à plusieurs menaces et enjeux, à l’instar de la plupart des milieux marins de la planète :  

• déversements d’eaux usées en milieux côtiers et en mer,  
• détérioration des fonds marins par les activités de chalutage de fond et de dragage,  
• augmentation du trafic maritime et de ses impacts (comme la pollution sonore et le risque de collisions avec certaines espèces marines),  
• érosion des berges,  
• engins de pêche fantôme,  
• pollution plastique,  
• réchauffement des eaux et diminution du taux d’oxygène,  
• espèces envahissantes, etc. 

Le Saint-Laurent n’est également pas à l’abri d'autres menaces potentielles telles que l’exploration et l’exploitation minière ou encore la production d’énergie en mer (comme l'éolien ou la force marémotrice).   

Pour répondre à ces enjeux et améliorer la résilience de ce grand écosystème, la SNAP Québec soutient l’expansion d’un réseau d’aires marines protégées et conservées interconnectées et efficaces dans le Saint-Laurent, de concert avec plusieurs acteurs locaux et régionaux. 

En effet, les aires marines protégées et conservées nous permettent de mieux encadrer, voire d’interdire au besoin, une foule d’activités pouvant affecter la qualité des milieux marins et la biodiversité qui en dépend. Elles permettent aussi de pérenniser les bienfaits offerts par ces milieux naturels essentiels, au bénéfice des communautés du Québec.

En parallèle, la SNAP Québec encourage une réflexion quant à la possibilité de mettre en place un contingentement du trafic maritime dans le Saint-Laurent. Il contribuerait à réduire les risques occasionnés par la navigation, tels l’érosion des berges par le batillage, les collisions avec les mammifères marins et leur dérangement par le bruit, la venue d’espèces envahissantes, etc.

S’appuyant sur un consensus scientifique international, le Québec et le Canada se sont engagés à protéger 30% de leurs milieux marins et côtiers d’ici 2030 lors de la COP15 tenue à Montréal en décembre 2022.  

Au Québec, 12,33 % des milieux marins et côtiers sont actuellement comptabilisés comme étant protégés. Il reste donc encore du chemin à parcourir avant l’atteinte de la cible minimale de 30%, mais plusieurs propositions et projets sont sur la table de travail afin d’y arriver.  

En 2023, la SNAP Québec publiait une feuille de route identifiant sept grandes zones d’intérêt pouvant servir de point de départ pour compléter le réseau d’aires marines protégées et conservées dans le Saint-Laurent. Nous sommes heureux de constater que plusieurs de ces secteurs sont maintenant considérés pour la mise en place d’aires marines protégées.  

Plusieurs projets sont en cours ou ont été déposés auprès du gouvernement du Québec dans le cadre de l’appel à projets lancé en 2024 et sont actuellement en analyse. Ces projets et propositions visent à protéger et mettre en valeur des milieux marins et côtiers d’importance pour les communautés, et pour la biodiversité. À terme, ils contribueront à l’agrandissement du réseau d’aires marines protégées et conservées dans le Saint-Laurent, au bénéfice de la nature et des gens.