La science en action

Comprendre ce qu’on a de plus précieux
Avec le projet Nature alliée, nous souhaitons acquérir de nouvelles connaissances sur la dynamique du carbone grâce à la participation de plusieurs équipes de recherche spécialisées dans ce domaine d’étude.
Ces scientifiques travaillent sur le terrain pour faire de la prise d’échantillons (sol, biomasse), de la surveillance par drone et images satellites et étudier de manière approfondie plus de 200 sites d’échantillonnage à travers la province. En comparant les concentrations de carbone entre des sites naturels et des zones impactées par les perturbations humaines, les équipes de recherche visent à démontrer la valeur climatique de la conservation de ces écosystèmes riches en carbone.
Nos partenaires scientifiques:
- L’Université du Québec en Outaouais (UQO)
- L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
- L’Université de Sherbrooke (Université de Sherbrooke (UdS)
- L’Institut national de la recherche scientifique (INRS)
- L’Université Laval (UL)
Un modèle géomatique (une carte avec des données) va également être élaboré par l’INRS, grâce à l’acquisition de données terrain, afin d’identifier et de cartographier les endroits où la densité en carbone est la plus élevée. Cette carte aidera nos partenaires à identifier les milieux naturels d'importance sur leurs territoires.
Les nouvelles données sur le carbone, en plus de données existantes sur la biodiversité et les valeurs bioculturelles de ces milieux naturels, permettent à l’Université Laval d’étudier les services écosystémiques liés aux milieux riches en carbone, et ce que la protection de ces milieux peut apporter aux niveaux local et régional. Ce genre d’analyse offre un argument de taille pour assurer la protection des sites visés dans un contexte de lutte contre les changements climatiques.
« Si l’on veut agir afin de préserver et de restaurer l’intégrité de la nature qui nous entoure, dont son carbone et sa biodiversité, il est important d’essayer de la comprendre. Pour ce faire, prendre des données terrains sont nécessaires, car cette nature, résultant de milliards d’années d’évolution, est très complexe. »
- Marie-Ève Roy, biologiste et diplômée au doctorat au Département des sciences naturelles de l’UQO et membre du comité scientifique du projet Nature alliée.

L’approche double perspective, ou “Two-Eyed Seeing”
En plus de la collaboration avec ces équipes de recherche, nous avons aussi développé plusieurs partenariats avec des communautés autochtones. Ces dernières ont été d’une précieuse collaboration pour identifier les sites d’importance culturelle à protéger.
Grâce à une formation offerte aux gardiens du territoire par les équipes de recherche du projet Nature alliée, les communautés autochtones seront en mesure de faire l'échantillonnage de leurs sols pour y mesurer l’abondance de carbone. En joignant les sources d’informations du savoir traditionnel et de la recherche scientifique, nous avons créé un portrait plus clair des sites d’importance à protéger.
« C’est emballant de voir autant de chercheurs de différentes universités et de différents milieux collaborer avec différentes communautés autochtones. Mettre à profit les expertises de chacun pour protéger des milieux naturels importants, c’est gagnant pour tout le monde; ça permet de décupler nos connaissances tout en ayant un impact concret sur la conservation du patrimoine naturel du territoire. »
- Nicolas Mainville, Directeur conservation et climat pour la SNAP Québec et coordonnateur du projet Nature alliée



