Notre travail

Nature Alliée


La perte de biodiversité et les changements climatiques sont deux enjeux interreliés qui s’alimentent et s’intensifient. En plus de radicalement diminuer nos émissions de GES provenant des énergies fossiles, une solution simple et efficace existe pour freiner ces deux crises: la protection des milieux naturels. Le projet Nature alliée vise à protéger 2 millions d’hectares d’écosystèmes riches en carbone sur le territoire québécois d’ici 2030.



Les milieux naturels riches en carbone, nos alliés

Les forêts matures et anciennes, les tourbières et autres milieux humides sont nos meilleurs alliés dans la lutte contre les changements climatiques. Ces milieux naturels extraordinaires captent, séquestrent et stockent d’énormes quantités de carbone dans la végétation et dans les sols, en plus d’être l’habitat de nombreuses espèces animales et végétales. C’est pourquoi nous les nommons écosystèmes riches en carbone.

Les activités humaines sont sans contredit la menace qui pèse le plus sur les milieux naturels riches en carbone. En effet, la foresterie, l’exploitation minière, l’étalement urbain et la destruction des milieux humides entraînent la libération vers l’atmosphère d’importantes quantités de carbone stocké dans les écosystèmes. Plus on perturbe les milieux naturels, plus on libère du carbone. Plus on diminue la capacité de ces écosystèmes à stocker du carbone, plus on accélère les changements climatiques.

Nous avons donc tout à gagner à protéger les écosystèmes riches en carbone. 



Informations clés

Au Québec, nos forêts captent chaque année en CO2 l’équivalent du double des émissions relâchées par l'ensemble des voitures en circulation1
On estime à plus de 60 ans, le temps nécessaire pour qu'une forêt qui repousse après une coupe, réussisse à récupérer tout le carbone libéré et celui qui aurait continué à être capté si on avait laissé la forêt en place2
Une forêt maintenue debout séquestrera 44 fois plus de carbone et stockera 79 fois plus de carbone que ce que contiendraient les produits du bois si on coupe cette forêt3
Alors qu’elles captent des millions de tonnes de carbone de l’atmosphère, nos forêts sont coupées au rythme de plus de 1000 terrains de football par jour au Québec4 



 Le travail de la SNAP Québec  

Mené par la SNAP Québec et Nature Québec, le projet Nature alliée vise à identifier et soutenir la conservation d’écosystèmes riches en carbone sur le territoire québécois, notamment au moyen d’aires protégées. D’ici 2030, son objectif est de voir 2 millions d’hectares d’écosystèmes riches en carbone protégés via un ensemble de sous-projets impliquant les collectivités, les communautés autochtones, de même que les municipalités et les MRC en terres publiques et privées.

Le projet encourage également le développement de la recherche scientifique grâce à des travaux qui seront menés par l’institut national de la recherche scientifique (INRS), l’Université Laval, l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) sur les sites choisis. En plus de ses bénéfices pour le climat, les espèces menacées, les collectivités et le savoir scientifique, le projet Nature alliée se veut une contribution à l’atteinte des cibles de protection du territoire du Québec d’ici 2030.

Dans le cadre de ce projet, la SNAP Québec: 

  • Soutient les MRC et municipalités dans la création d’aires protégées et de corridors écologiques sur des territoires riches en carbone en terres publiques et privées dans le sud du Québec; 
  • Réalise des projets pilotes de conservation d’écosystèmes riches en carbone dans le nord du Québec, en étroite collaboration avec des Nations autochtones; 
  • Coordonne avec plusieurs équipes de recherche l’acquisition de nouvelles connaissances sur la dynamique du carbone et les bienfaits de la conservation comme outil de lutte contre les changements climatiques; 
  • Mène une campagne de sensibilisation sur l’importance de la protection des écosystèmes riches en carbone, conjointement avec Nature Québec.