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Communiqué de presse
Montréal, le 6 juin 2025 – À l’invitation de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM (ISE), une mobilisation de haut niveau a lieu aujourd’hui pour discuter de la transformation de notre économie et de notre société. Des dizaines d’intervenant.e.s du milieu académique, scientifique, environnemental, financier ou encore de la coopération internationale sont réunis pour prendre acte des changements transformateurs à opérer afin de renverser le déclin de la biodiversité et lutter adéquatement contre la crise climatique.
Comprendre les racines du problème
Dans une série de publications récentes, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a mis en lumière les causes profondes des crises environnementales actuelles, aussi désignées « causes sous-jacentes ».
Conférencier d’honneur, le Dr Lucas Alejandro Garibaldi de l’IPBES rappelle que ces causes sous-jacentes englobent la déconnexion à la nature, les relations de domination sur la nature et les personnes, les inégalités économiques et politiques ainsi que la priorisation de gains à court terme.
Ainsi, des « changements transformateurs », soit une réorganisation de nos systèmes économiques, technologiques et sociétaux, incluant les valeurs, sont jugés indispensables par les scientifiques.
Des solutions à portée de main
Dans le sillage de l’Appel de Montréal lancé lors de la COP15, l’ISE et la SNAP Québec souhaitent mettre l’accent sur les solutions, en vue d’opérer ces transformations dans nos systèmes économiques et nos systèmes de valeurs.
Dans leur dernier rapport, les scientifiques de l’IPBES ont recensé des centaines d’initiatives potentiellement transformatrices. Selon leur analyse, des résultats positifs peuvent être obtenus en une décennie ou moins.
Des pistes de solutions comme le contingentement du trafic maritime sur le Saint-Laurent ou la multiplication des activités de connexion à la nature sont des exemples discutés aujourd’hui.
Mettre les changements transformateurs à l’agenda international
Dès l’issue de la COP16, la SNAP Québec a lancé l’idée d’inscrire une journée complète dédiée à la mise en œuvre des changements transformateurs à l’agenda officiel de la prochaine COP sur la biodiversité, qui se tiendra en Arménie en 2026.
CITATIONS
« Le changement transformateur n’est pas un rêve lointain, il est déjà en cours dans le monde entier. Comme le montre l’évaluation de l’IPBES, lorsque nous changeons notre façon de penser, de gouverner et d’agir, guidés par des principes d’équité, d’inclusion et de respect de la nature, nous pouvons inverser la tendance à la perte de biodiversité et construire un monde juste et durable. Le véritable défi consiste désormais à mobiliser la volonté politique et l’élan sociétal nécessaires pour faire de ces changements la nouvelle normalité. », Dr Lucas Alejandro Garibaldi, Président du programme de travail de l’IPBES sur les changements transformateurs
« L’Arménie, qui accueille et préside la COP17, s’est engagée à organiser une COP efficace et inclusive en garantissant la participation pleine et effective de toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, les peuples autochtones et les communautés locales, la société civile, les organisations non gouvernementales, les jeunes, les femmes et le monde universitaire, afin que toutes les voix soient entendues autour de la table et que les résultats de la COP17 soient appréciés par toutes les parties prenantes.
Nous devons concentrer nos efforts au niveau mondial pour atteindre les objectifs de la Convention et du KMGBF. C’est pourquoi la COP17 d’Erevan continuera à s’appuyer sur l’excellent bilan des COP précédentes en veillant à ce que nous franchissions collectivement une nouvelle étape dans nos efforts mondiaux pour réaliser la vision d’une vie en harmonie avec la nature d’ici à 2050. », Gor Yedigaryan, Deuxième secrétaire à l’ambassade de la République d’Arménie au Canada
« La science est claire, nous devons rapidement changer notre système de valeurs et nous reconnecter à la nature. Pour assurer cette reconnexion, il faudra une mobilisation exceptionnelle de toutes les sphères de la société et mettre à profit les COP, tant biodiversité que climat, pour offrir des espaces de discussions sur les solutions à mettre en œuvre. Qui aurait pu prédire que de faire un câlin à un arbre deviendrait l’un des gestes nécessaires à la survie de l’humanité et de la biodiversité ? », Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la SNAP Québec
– 30×30 –
CONTACT
Charlène Daubenfeld
Directrice des communications
SNAP Québec
Cell : 514 378-3880
communications@snapquebec.org

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