Partager ce contenu
Communiqué de presse
Montréal, le 18 décembre 2024 – La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) réagit à la publication d’un tout nouveau rapport de l’IPBES1 dans lequel les scientifiques nous appellent à opérer des changements transformateurs de toute urgence. C’est un appel sans précédent dans l’histoire des rapports de groupes d’experts internationaux à transformer notre système économique et les valeurs sociales liées à la nature.
Le changement transformateur, véritable solution à la crise de la biodiversité
L’IPBES définit le changement transformateur comme « des changements fondamentaux dans les systèmes de visions, de structures et de pratiques ». Les scientifiques jugent que cette transformation est indispensable si nous voulons renverser le déclin de la biodiversité.
« Cela fait plusieurs années que les scientifiques nous disent que les actions que nous entreprenons pour préserver la biodiversité et le climat sont insuffisantes, car elles ne s’attaquent pas aux causes sous-jacentes de ces crises. Le rapport de l’IPBES est le coup d’envoi de l’incontournable Grande discussion sur les changements qui s’imposent à notre système économique et à nos valeurs dominantes. Il faut accélérer le dialogue sur les solutions et multiplier les exemples positifs de changements à tous les niveaux », déclare Alain Branchaud, biologiste et directeur général à la SNAP Québec.
Le nouveau rapport de l’IPBES identifie également les obstacles à faire tomber pour opérer le changement transformateur, dont les relations de domination sur la nature et les personnes, les inégalités économiques et politiques, les modes de consommation et de production. Le lobbying des groupes d’intérêt qui éclipsent les efforts de conservation est aussi cité en exemple des actions qui empêchent le changement transformateur.
Le Québec à l’avant-garde
Le Québec a une des pires empreintes matérielles de la planète avec 32 tonnes de ressources consommées par personne et par an. Mais, grâce à la mobilisation de la société civile, le vent est en train de tourner.
Le lancement de l’Appel de Montréal lors de la COP15 en 2022 fut un moment marquant qui a permis d’engager la discussion sur la nécessité de s’attaquer aux causes sous-jacentes et systémiques du déclin de la nature, comme les niveaux de consommation ou le volume du commerce mondial.
Depuis, on voit les initiatives inspirantes se multiplier, telles que l’adoption d’une feuille de route en économie circulaire initiée par la Ville de Montréal ou la nouvelle loi québécoise pour lutter contre l’obsolescence programmée.
À la COP16 qui s’est tenue en octobre dernier en Colombie, la SNAP Québec a réussi à réunir les plus hautes instances internationales lors d’un évènement officiel sur le sujet pour poursuivre cette discussion orientée sur les solutions et bâtir des ponts avec les pays du Sud.
Amplifier la discussion et accélérer le travail
« Dès la COP16, nous avons lancé l’idée de dédier une journée entière à la question des changements transformateurs lors de chacune des prochaines COP », rappelle Alice de Swarte, conseillère stratégique à la SNAP Québec. « Les COP sont souvent décriées pour leur manque de retombées, mais on peut imaginer qu’en changeant les termes de la discussion et en mettant les changements transformateurs de l’avant, on pourrait assurément obtenir de meilleurs résultats ».
La SNAP Québec continuera d’amplifier les messages des scientifiques de l’IPBES et de mobiliser les différentes parties prenantes à passer à l’action. Nous réitérons notre demande au Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique pour que minimalement une journée entière soit dédiée aux changements transformateurs lors de la prochaine COP biodiversité qui se tiendra en Arménie en 2026.
– 30×30 –
1 Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques
CONTACT
Charlène Daubenfeld
Directrice des communications
SNAP Québec
Cell : 514 378-3880
communications@snapquebec.org


Une première mesure d’écofiscalité appliquée aux solutions nature voit le jour à Victoriaville


Protection de la rivière Magpie: la balle est dans le camp du gouvernement

